Le Grand Bazar
Pas besoin de sortir la bétonneuse, les designers s’appuient de plus en plus sur ce matériau solide pour créer petits mobiliers et objets du quotidien.
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SOS Brutalism. Save the Concrete Monsters !
n’est pas le titre de la nouvelle tournée de Lady Gaga (rapport à ses fans appelés monsters), mais celui de l’expo photos de Simon Phipps qui, jusqu’au 2 avril au DAM à Francfort, montre l’architecture brutaliste anglaise d’aprèsguerre. De quoi alimenter notre obsession pour le béton qui, après avoir vu très grand (maisons, barres d’immeubles, sols, murs), se décline en plus petit et s’immisce dans notre quotidien. Chez Lyon Béton, e-shop déco spécialisé, le best-seller est le Cloud, un porte-papier toilette. « Le béton connaît sa révolution plastique, affirme Joanny Provent, le cofondateur. C’est un matériau finalement pas trop prise de tête : une fois qu’on a le bon mélange, il suffit de créer des moules. » Brut, minimaliste, froid, on a vite catalogué le béton. Pourtant grâce aux ciments, agrégats et pigments utilisés, celui-ci peut prendre des couleurs comme chez The French Vikings (lampes et vide-poches en béton à effet marbré et terrazzo), le Néerlandais Iwan Pol (petites sculptures pastel), le Studio Ossidiana (tables et paravents aux motifs de tapis persans) ou encore Concrete Cat (cendriers, battes de base-ball et pipes psychédéliques). Tous magnifient le béton pour le sortir de la grisaille quotidienne. D’ailleurs, chez Concrete Cat « on se lance constamment de nouveaux challenges, et on casse vraiment les a priori que les gens ont sur le béton. On en change considérablement l’aspect et même le toucher ». Le style rough et industriel, y en a assez ! D’autant plus que le matériau a quelques avantages considérables, ajoute Joanny Provent : « Contrairement au bois que l’on doit tailler, il n’y a pas de gaspillage puisqu’il suffit de couler dans des moules. Et en plus, il a autant sa place à l’intérieur qu’à l’extérieur.» Pour le coup, on laisse vraiment béton.