ON EST ALLES ECOUTER VOS PETITES VOIX INTERIEURES
Qui est cette personne qui me casse non-stop les oreilles ? Ah ben c’est moi.
Si vous avez regardé la dernière saison de Black Mirror, vous avez probablement 1/pas compris l’enthousiasme délirant pour cette série qui prévoit surtout ce qui est déjà plus ou moins arrivé (merci le super-pouvoir en carton), 2/été étrangement soulagée en voyant l’épisode Black Museum dans lequel des personnages entendent en permanence quelqu’un d’autre dans leur tête. Soulagée ? Oui, parce que la petite voix avec laquelle vous êtes en conversation ininterrompue dans votre crâne depuis que vous êtes en âge de former des phrases est au moins la vôtre. Et, on ne veut pas vous juger, mais que vous êtes bavarde… Selon une étude publiée par elife en décembre dernier, nous passerions un quart de notre temps éveillé à écouter notre voix intérieure. Cette même étude évoque aussi une piste pour la compréhension de la schizophrénie, qui pourrait être une incapacité à faire la différence entre sa voix intérieure et les voix extérieures. Car, et ça, on le sait depuis des observations menées par une équipe du centre de recherche en neurosciences de Lyon et du CHU de Grenoble en 2012, la voix « dans la tête », celle qui s’anime quand vous lisez silencieusement ou quand vous vous demandez où vous avez bien pu fourrer vos clés, éveille elle aussi le cortex auditif, c’est-à-dire la zone cérébrale du traitement de la voix et des sons. Là, normalement, à la lecture de cette info incroyable, votre petite voix devrait être en train de s’exclamer « Mazette ! ». Oui, mazette. Mais la question à laquelle la science n’a pas encore répondu, c’est : qui vous parle vraiment quand vous conversez à vous-même ? À Stylist, toujours à deux doigts du prix Nobel, on a la réponse.