LUCIE BASCH
À PRENDRE OU À JETER
Alors que le gouvernement prépare sa grande loi alimentation, avec un volet important consacré à la lutte contre le gaspillage, sa start-up de recyclage alimentaire Too Good To Go affiche plus de 1 600 % de croissance en un an. Elle espère bientôt toucher plus de 50 villes dans toute la France.
GROSSE TÊTE
Ingénieure centralienne de formation, elle fait sa carrière dans l’agroalimentaire. « Le process de production nécessitait de jeter de la nourriture. Ça n’avait aucun sens. » Elle démissionne de chez Nestlé et découvre au Danemark l’application Too Good To Go. Elle intègre les bureaux scandinaves avant d’implanter le concept en France. L’application est aussi présente en Angleterre, en Suisse et en Allemagne.
GARDE LA PÊCHE
Le principe : mettre en relation des commerçants sur le point de jeter des invendus alimentaires, et des clients, prêts à payer pour ces marchandises encore consommables. Aujourd’hui, plus de 2500 boutiques ont rejoint son réseau. La start-up emploie désormais une dizaine de collaborateurs rémunérés et revendique 500 000 repas sauvés par an.
UNE FILLE QUI PÈSE
Son motto : « Collaboration is the new competition. » Elle a donc accepté de participer aux États généraux de l’alimentation, le grand raout promis par le candidat Emmanuel Macron. Avec d’autres membres de la filière, de nouvelles solutions pour éviter de gaspiller ont été envisagées. Elle a même été sollicitée par le gouvernement pour réfléchir à la future loi. « On attend de voir ce que ça va donner. » Pour Thierry Marx, elle fait partie de ceux et celles qui feront 2018.