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Et si votre métier de merde...

Vous détestez votre boulot ? C’est peut-être que vous n’avez pas la bonne grille de lecture.

- Par Frederic Quidet

...était un job de rêve?

Juré pour le Mondial du saucisson. Chef des flamants roses d’un resort aux Bahamas. Testeur de nuggets. On est seulement en mars et pourtant, 2018 a déjà sa longue liste d’annonces pour les « meilleurs jobs du monde », venant s’ajouter à celle débutée en 2009, quand un État australien avait lancé une grande campagne de com’ pour recruter le gardien d’une de ses îles paradisiaq­ues. Puisque manifestem­ent, votre candidatur­e au poste de « Cancun Experience officer » (8 500 € par mois pour vivre au pays du Spring Break) n’a pas été retenue, il serait temps de vous interroger sur votre propre carrière, même si la nouvelle « chief happiness officer » de la boîte vient d’être embauchée pour mettre du baume sur votre coeur et des corbeilles de fruits sur votre bureau. Alors qu’on nous vend depuis des années qu’une table de ping-pong au premier étage, des dosettes Nespresso et une salle de sieste suffiraien­t à nous donner envie d’aller au boulot le matin (qu’on se rassure, 75 % des Français s’y disent heureux, selon une récente étude Ifop), le bonheur (au travail) semble être ailleurs. Si l’on en croit la dernière grande enquête « Conditions de travail » de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiqu­es – issue du ministère du Travail –, la relation entretenue avec sa hiérarchie ou l’autonomie dont on dispose sont parmi les principaux facteurs de qualité de vie au boulot, bien plus que l’organisati­on de cours de yoga ou de séances d’escape game. Et si, coincée cinquante heures par semaine dans votre « boulot de merde » sans baby-foot ni perspectiv­e d’évolution, vous étiez en réalité en plein nirvana profession­nel ? Si vous remplissez plusieurs de ces critères, il va falloir vous rendre à cette évidence.

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