Le Grand Bazar
Paris vient de clôturer un long mois de défilés, et, comme souvent, se démarque des autres en jouant à la bourgeoise au BDR reconvertie en militante bien vénère.
Toutes les news indispensables qu’on ne savait pas où mettre
La saison prochaine, vous enverrez tout péter sur votre passage. Du moins, si l’on en croit les collections présentées à Paris. Chez Dior, la première mannequin à ouvrir le show portait un pull-over sur lequel on pouvait lire « C’est non, non, non et non ! ».
Un écho évident aux violences faites aux femmes qui trustent le débat public depuis l’affaire Weinstein. Et franchement, ça claque plus que de porter un simple ruban blanc aux César (suivez mon regard). Mais ce « non » estampillé sur les vêtements a pris d’autant plus d’ampleur dans ce décor aux murs placardés d’affiches et de magazines de Mai 68, période de libération de la femme dont le style vestimentaire a inspiré la maison Miu Miu. Logique, puisque Mai 68 entre cette année dans la cinquantaine. Chez Wendy Jim, la référence, plus subtile, était représentée par un mur de tags sur lequel on déchiffrait des « Fuck Cops ». Protester est un art comme l’a montré Balenciaga en faisant défiler ses mannequins autour d’une montagne de graffs mais surtout en faisant porter à l’un d’entre eux un sweat-shirt reprenant le logo de L’ONG World Food Program qui combat la famine dans le monde. En 2018, si vous n’êtes pas engagée, vous n’êtes pas woke et vous n’avez rien compris. D’un côté, Giambattista Valli a dessiné sa collection en réponse aux résultats très droitiers des élections législatives italiennes, et de l’autre, Stella Mccartney, reine de l’anti-cuir, a envoyé pour son défilé des invitations biodégradables et une paire de chaussettes faite en matériaux recyclés. Bref, l’ouvrir et se faire entendre dans ce bullshit ambiant, ça marche ! Un peu comme ces activistes écolos qui ont condamné Chanel pour avoir déraciné et utilisé des arbres vieux de 100 ans afin de reproduire une forêt au milieu du Grand Palais. Le message a été entendu : la maison a promis de replanter cent nouveaux chênes.