Audrey Barbier-litvak
DG de Wework Europe du Sud
Fille d’un cadre de l’agroalimentaire («Il nous rapportait plein de Mars, Suchard et Häagen-dazs, c’était super.») et d’une mère aux activités «super-secrètes» chez EADS, elle se rêvait vendeuse à la Brioche dorée «à cause de leurs tenues». « Lors d’un stage à la CNAM, j’avais été galvanisée par le sujet, on a quand même le meilleur système de protection du monde ! J’ai été contactée par un chasseur pour m’occuper du digital et rappeler aux expats de s’affilier. J’avais 25 ans, de gros budgets, je ne côtoyais que des énarques, des ambassadeurs, des sénateurs octogénaires… » « Quentin Vacher m’a fait venir chez Birchbox, je n’y connaissais rien en beauté. Maintenant, je mets un peu de vernis… Un an après, Glossybox m’a proposé d’être DG. Avec un peu de sororité et de bienveillance, on a fait
de croissance les premiers mois. » Géant du coworking, et 6e start-up la mieux valorisée au monde, Wework a déjà créé plus de 200 bureaux partagés dans 65 villes à l’international. Déco léchée, boissons gratuites, les 200 000 membres bénéficient aussi du réseau : « Un Coréen qui vient passer deux jours à Paris peut trouver quelqu’un avec qui déjeuner, un Français qui souhaite se développer à Hong Kong trouvera conseils et recrues.» « Chez BBDO, à l’époque de la campagne Auchan (la vie la vraie) c’était comme une colonie de vacances, et moi j’aime bien l’ambiance Kibboutz. mais ça manquait un peu de sens… » « En visite à HEC, des potes m’ont proposé ce job chez Livingsocial. On est passé en six mois de 10 à 200 personnes. Ma marque de fabrique, c’est le management par la mini-boom : à 17 h, on s’arrêtait tous pendant 2 minutes 30 pour danser sur
Call Me Maybe, c’était génial. » « chez Wework, On crée de beaux écosystèmes. Rue Lafayette se mêlent des grosses boîtes, une école de coding, des freelances, un notaire et ses clercs et une dizaine d’asistants. Le Marais accueille la rédaction de Vice. Cette nouvelle adresse rue du Colisée est sublime et la future, dans l’ancien pied-à-terre de Thomas Jefferson, fait rêver toute la communauté. » « À Wework, mon rôle est de faire vivre la communauté. Ça tombe bien, je suis une tarée des trucs en commun : vacances en bande, jardins partagés, Autolib’, Cityscoot, Uberpool… Déjà petite, je faisait de l’athlétisme, de la chorale et de la danse aquatique juste pour suivre des copines.»