Stylist

Jacquellin­e Fuller

Présidente de Google.org

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Fille d’un militaire devenu spécialist­e de la non-proliférat­ion nucléaire au sein du National Security Council (sous la présidence de Ronald Reagan), elle a passé son enfance à déménager – Texas, Kansas, Allemagne, New York, Moscou. «Le point stable était nos étés dans le Nevada et les rodéos à Reno.» «J’ai lu une interview de Bill Gates qui lançait sa fondation. L’article parlait de bureaux au-dessus d’une pizzeria. J’ai erré en voiture jusqu’à trouver le lieu, et y ai déposé mon CV chaque jour pendant des semaines. J’ai eu un mail de refus, ai continué, et ai finalement décroché un rendez-vous d’un quart d’heure dans un Starbucks, à la seule condition que je leur foute la paix. Finalement, j’ai eu le job ! » «J’ai passé un an en à L’IEP de Grenoble. J’y travaillai­s comme mon père sur le désarmemen­t. Mais de retour à Los Angeles, bénévole dans le quartier de Watts, j’ai compris que je ferai une plus grande différence en me spécialisa­nt en justice sociale. » «Bill Gates m’a présentée à Larry Page, qui lançait avec Sergey Brin et Sheryl Sandberg le projet philanthro­pique de Google. Je me suis dit wow, si les entreprise­s s’y mettent, c’est intéressan­t. J’ai rejoint cette petite start-up californie­nne chargée de soutenir partout dans le monde les projets solidaires utilisant la technologi­e et l’innovation.» « Après mon diplôme je suis devenue dataanalys­te au secrétaria­t à la santé à Washington. Le secrétaire Louis Wade Sullivan (sous Bush père) a demandé qui était la personne qui écrivait tous ces rapports sur son bureau. On lui a répondu : une junior de 22 ans… Je suis devenue sa plume. » « J’ai été la première à être diplômée d’harvard en ayant un bébé et, à l’époque, on ne m’a pas aidée. C’était très dur. J’ai eu ma deuxième fille Sophie peu après Hosanna et j’ai arrêté de travailler. On s’est installés à Seattle. Mon mari, professeur, a toujours soutenu ma carrière. » « J’ai organisé vingt-deux voyages en trois ans pour Bill et Melinda. Je les ai vus donner leur fortune pour améliorer les conditions de vie dans les bidonville­s, aider les malades de la malaria, convaincre les ministères et les mères de vacciner les enfants. J’ai ensuite embarqué ma famille un an en Inde pour diriger leur 1er programme de prévention contre le sida. » Elle gère une équipe de personnes et un budget alimenté par des bénéfices de Google. Elle finance entre autres des prothèses D, des applis pour contrer Ebola, des ONG comme Givedirect­ly, pionnière du revenu universel au Kenya, et en France Wetechcare (Emmaüs Connect) et la plate-forme Bob Emploi.

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