SE LANCER DANS LA PERMACULTURE
Le pitch : Vous ne saviez pas à quoi ressemblait un céleri-rave il y a six mois, mais trois vidéos de l’association végane de défense des animaux L219 vous ont convaincu.e qu’il fallait changer le monde right now et aussi de mode de vie parce que votre foie aussi a le droit à être traité avec dignité.
Les casseurs d’ambiance : « Trouver un terrain sans pesticides peut s’avérer très compliqué, indique Matthieu Douchy. On arrive à s’alimenter soi-même au bout de deux ou trois ans, mais on en tire rarement plus de 1 500 euros de revenu mensuel. Il faut se démener pour y arriver. » Les chiffres s’affolent si on veut monter sa propre exploitation : autour de 5 000 euros l’hectare, et au moins 20 000 euros pour du matériel, comprenant par exemple un râteau à 77 euros ou une serre de 60 m2 à 6 700 euros, selon la ferme biologique du Bec Hellouin.
Les mains dans le cambouis : « On a d’abord dû éradiquer la mauvaise herbe installée sur notre terrain, se souvient Caroline Simmonet, 35 ans. C’était frustrant et fatigant. » Depuis 2015, l’ancienne communicante cultive 70 espèces de légumes avec son mari, dans une micro-ferme à Soullans, désormais rentable (33 000 euros de chiffre d’affaires annuel). « Au début, on a voulu une basse-cour, sauf qu’on s’est épuisés à rentrer les oies qui bouffaient les salades, à récupérer les poules chez les voisins. » La permaculture suppose de ne pas traiter le sol : « Une culture peut mourir en une journée à cause d’un champignon. »