MONA COMPTA
Journaliste et illustratrice anglaise installée aux US, Mona Chalabi redore l’image de la data et la vulgarise en réinterprétant des stat’ avec des dessins hypervisuels et accessibles.
COMPTER
Pas fan de maths, Mona commence ses études loin des stat’ et n’aborde le journalisme qu’en option lorsqu’elle étudie les relations internationales à l’université d’edimbourg. En 2011, elle obtient un master en Sécurité internationale à Sciences Po Paris qui lui permet d’atterrir direct aux Nations unies où elle recense le nombre de réfugiés syriens.
Sur son compte Insta aux 60 000 abonnés, Mona transforme les chiffres de l’actu et les questions de ces abonnés en datas ludiques : que ce soit le nombre d’enfants séparés de leurs parents à la frontière Us/mexique ou « la perte des cheveux chez les hommes ».
En décortiquant les stats, Mona réalise vite que les coupes budgétaires du gouvernement US réduisent dangereusement le nombre d’études réalisées et leur précision. Elle en fait un TEDX, visionné plus d’un million de fois, où elle explique comment griller les stats mythos et rappelle que les chiffres ne sont jamais 100 % objectifs. Elle s’auto-dénonce en se référant à l’aspect fait main de ses graphiques.
RACOMPTER
D’abord présentatrice sur la BBC et Viceland, Mona bosse désormais principalement comme data journaliste pour The Guardian US. En 2016, elle a co-créé Vagina Dispatches, une mini-série docu nominée aux Emmy Awards et cette année elle s’attaque aux podcasts avec Strange Bird, un format interactif où elle joue avec les chiffres du quotidien. Son prochain projet ? Une autre mini-série mais pour nous parler un peu de boobies, cette fois-ci.