Stylist

Le crime parfait de Léo

C'est pas parce qu'on connait deja la coupable qu'il ne faut pas mener l'enquete.

- Par Pierre d’almeida

Ce n’est pas parce qu’on connaît le coupable qu’il ne faut pas enquêter

LE COMPLICE

Le trio LÉO fait dans la collab locale, et bosse principale­ment avec d’autres créateurs basés en Belgique. « Ça fait trois saisons qu’on travaille avec le studio Uber and Kosher, fondé par Deborah Bloemen et Martijn Vogelaers, dont on s’est beaucoup rapprochés. Chaque saison, on bosse avec eux sur tous nos visuels, ils comprennen­t notre vibe très naturellem­ent. On travaille aussi avec BIIM, un studio de sérigraphi­e bruxellois fondé par Christophe Nasaridis. »

LES INDICES

Des accessoire­s qui fleurent bon la Belgique et l’adolescenc­e, comme le porte-bières ou la jarretière à fioles d’alcool. Pour s’abreuver en toutes circonstan­ces, et toujours avec style.

LA VICTIME

Une femme éclectique qui, quand on lui pose la question de ses goûts musicaux, répond du tac au tac qu’elle « écoute de tout » et pas par flemme. Le genre qui a showcase de jazz autrichien à 19 h et soirée guinguette dark ambient à 21 h.

LES COUPABLES IDÉALS

Leonneke Derksen et Joelle Laederach à la création, Matthias Medaer à la direction commercial­e. Matthias et Leonneke (qui a notamment travaillé pour Carven et Balenciaga) créent LÉO en 2016 afin de « répondre au besoin de vêtements conçus intelligem­ment pour de vraies femmes », avant d’être rejoints par Joelle.

LA PLANQUE

Aucun endroit en particulie­r. C’est pas qu’ils n’aiment rien, c’est plutôt, au contraire, que tout leur plaît : « L’inspiratio­n nous vient naturellem­ent, et mélange plusieurs mondes, plusieurs esthétique­s, plusieurs ères, mouvements, atmosphère­s et sous-cultures, peu importe les codes. » En clair ? « On adore traîner dans les endroits banals, et la ville de Bruxelles est parfaite pour ça. Il y a des petits bars à chaque coin de rue, et c’est là qu’on trouve les personnes les plus diverses et les plus inspirante­s. »

LES AVEUX

« Chaque jour est différent et on ne s’ennuie jamais. En général, on commence le travail à 10 h, on prend un café ensemble, on discute un peu puis on s’y met. Chaque semaine, on a une chanson qu’on apprécie particuliè­rement et la plupart du temps, on commence chaque journée de travail en l’écoutant. »

L’ARME DU CRIME

« Cette silhouette de notre collection automne-hiver 2018/19 est un mélange d’audace et de naïveté. Il y a à la fois le côté technique, classique, qui respire la rationalit­é, et un élément de surprise, d’innovation, d’instinct et d’émotion. » C’est sûr qu’une étoile ninja portée en bandoulièr­e, ça peut étonner.

LE CASIER JUDICIAIRE

 Marque basée en Belgique, créée en 2016 par Leonneke Derksen (diplômée de l’académie royale des beaux-arts d’anvers) et Matthias Medaer.

 À l’automne 2017, LÉO présente une collection inspirée des compagnies aériennes discount (#relatable).

 La marque est aujourd’hui disponible en ligne et dans 14 boutiques à travers le monde.

LE MOBILE

Pour l’automne-hiver 2018/19, les inspiratio­ns étaient multiples (pour ne pas dire innombrabl­es) : « Pour sa collection MILLENNIUM, LÉO a mélangé plus d’influences que jamais auparavant. Ça va du mouvement des slackers du début des années 90 aux corsets gothiques, en passant par les jeux vidéo ninja.» Une sorte d’hommage exhaustif à leur adolescenc­e.

LE LIEU DU CRIME

« Notre studio est basé à Forest (une commune de Bruxelles). On va parfois prendre un café ou faire des réunions dans le quartier, mais la plupart du temps, c’est de là-bas qu’on travaille. »

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