AUX GANTS MAUX LES GANTS REMÈDES
La mode n’a peur que d’une chose : que vous attrapiez froid aux bras.
Il aurait fallu que vous passiez tout ce début d’année sans ouvrir Instagram une seule fois – franchement, pas une si mauvaise idée que ça – pour ne pas vous rendre compte de la dernière lubie vestimentaire du tout-hollywood. Margot Robbie en Dries Van Noten à l’avantpremière de Birds of Prey, Zoë Kravitz en Oscar de la Renta aux SAG Awards, Rihanna en Fenty (évidemment) aux British Fashion Awards, Ariana Grande en Giambattista Valli puis en Givenchy aux Grammys… toutes se sont récemment pointées sur le tapis rouge les bras couverts des ongles aux aisselles, mi-marilyn Monroe dans Les hommes préfèrent les blondes, mi-princesse royale en tournée du Commonwealth circa 1956. Une façon un peu plus chic (et certainement moins abrasive) d’éviter les virus hivernaux que de s’enduire de gel hydroalcoolique toutes les cinq secondes, également repérée dans la collection pre-fall 2020 de chez Gucci, et qui n’a pas échappé aux designers américain.e.s. Pendant la Fashion Week new-yorkaise qui vient de s’achever, Mary-kate et Ashley Olsen faisaient ainsi défiler chez The Row des mannequins encagoulées, gantées de laine jusqu’aux coudes. Chez Marc Jacobs, les bras des modèles (dont Miley Cyrus, guest star du show) étaient couverts de cuir et de satin.
Même délire chez Prabal Gurung et chez Rodarte, pour qui Kate et Laura Mulleavy créaient une paire de gants couverte de pampilles en forme de coeurs. Une tendance loin d’être réservée aux femmes si l’on en croit Kim Jones, qui rendait lui hommage avec sa collection Dior Homme A-H 2020/21 (présentée mi-janvier à Paris) au styliste et créateur de bijoux britannique Judy Blame (mort en 2018), en faisant défiler des mannequins aux bras couverts de velours, de perles, ou du motif Dior oblique. Pareil pour Raf Simons, pour qui ils occupent (certes, dans une version plus courte) la place centrale de la campagne printempsété 2020. Du gant art.