LE CRIME PARFAIT MARTIN TUAL
C’est pas parce qu’on connaît déjà le coupable qu’il ne faut pas mener l’enquête.
LE COUPABLE IDÉAL
Martin Tual, créateur formé à l’atelier de Sèvres et à Central Saint-martins, ancien stagiaire des studios Berluti et Kenzo.
LA PLANQUE
Londres, la ville de ses études (où il devrait être de plus en plus difficile d’aller se planquer, RIP L’UE). « J’aime cette ville car elle déborde d’utopie. Les gens expriment leur style personnel de façon complètement authentique.»
LE MOBILE
Mélanger les références pour créer un.e héros. héroïne du futur hybride, urbain.e et androgyne. «J’aime cette tension dans le vêtement. Il y a des références historiques au vêtement de combat, au Kamishimo japonais, au cinéma de science-fiction, mixées à des références de tailleurs et de vêtements de sport actuels.»
LE COMPLICE
James Crewe, compagnon de travail et ami rencontré à CSM, avec qui il bosse sur une collection. « Ça a cliqué sans que nous sachions pourquoi. Il y a eu une connexion créative. Nous partageons un vocabulaire visuel similaire, tout en apportant chacun quelque chose de singulier.»
L’ARME DU CRIME
« Une veste d’inspiration armure, mais coupée en maille très fluide. Conçue d’une seule spirale de maille en viscose et de jersey doublé. Le contraste entre une silhouette construite et un matériau délicat, qui épouse le mouvement du corps.» De quoi vêtir un samouraï chicos aussi soucieux de son outfit de combat que de sa mission sur le champ de bataille.
LE LIEU DU CRIME
Avant, le studio du Master stylisme de Central Saint Martins. « À King’s Cross, dans un énorme bâtiment en bitume aux allures d’usine créative.» Et maintenant ? « À Paris, je ne sais pas encore où exactement.» Si quelqu’un a un plan studio…
LE CASIER JUDICIAIRE
▶2013 : Martin est élève en prépa art à l’atelier de Sèvres.
▶En 2016 et en 2018, il remporte le LVMH Grand Prix scholarship, bourse qui soutient financièrement chaque année trois étudiant.e.s de Central Saint Martins.
▶En 2019, il quitte CSM diplômé d’un bachelor et d’un master de mode (spécialité knitwear).
▶Après y être passé comme stagiaire pendant ses études, il officie chez Kenzo en tant que designer freelance junior jusqu’en décembre dernier.
LES INDICES
Les épaulettes XXL, les motifs hypnotiques, et la dégaine de supervilain rétrofuturiste qui va forcément avec.
LA VICTIME
Votre pote plus préoccupé.e par la flamboyance des tenues dans Tekken que par la capacité des persos à se péter le crâne d’un seul high-kick (et qui finit donc systématiquement bon.ne dernier.ère du tournoi).
LES AVEUX
Ennemi.e.s du chaos, passez votre chemin: le processus créatif de Martin n’est pas franchement du côté linéaire de la force: «Beaucoup de recherche, de collages, d’expérimentation artisanale (3D, textile). Parfois, c’est une idée spécifique qui amène à rechercher un thème particulier. Mais souvent, ça évolue et ça mène autre part, et c’est là que ça devient intéressant. C’est en mouvement constant.»