Stylist

FAUT-IL CONNAÎTRE LA CHANSON POUR BIEN BOIRE ET MANGER ?

- Par Déborah Malet

De la playlist dolce vita tout en italien de Simone Tondo, aux hits R&B à l’ancienne (Livin’ It Up de Ja Rule & Case) sélectionn­és par la mixologue Margot Lecarpenti­er, en passant par celle du duo des boulangeri­es Mamiche tout en disco-funk… Que ce soit durant le confinemen­t ou la pause estivale, les chef.fes nous ont ambiancé.es avec des morceaux de choix compilés par Radio Fooding. Même son de cloche et de casseroles du côté de l’émission radiophoni­que France Musique en Cuisine qui, durant le confinemen­t, interviewa­it des artistes accordant avec goût mets et mélodie. Si la musique contribue à l’expérience et à l’identité d’un resto, elle en influence aussi la saveur. C’est ce qui résulte de la (re)lecture d’un article du New York Times datant de 2018 et qu’a ressorti en mai dernier la journalist­e belge Elisabeth Debourse dans sa newsletter Mordant consacrée à la bouffe. On y découvre comment Ryuichi Sakamoto, le compositeu­r du film The Revenant, a proposé au restaurant Kajitsu à New York, de lui refaire sa playlist : « J’aime votre cuisine mais je déteste cette musique [...]. Votre nourriture est aussi belle que la villa Katsura Rikyu de Kyoto mais la musique qui l’accompagne ressemble à la Trump Tower.» De l’importance de la musique pour remonter le moral, c’est le constat des Disco Soupes, ces dîners solidaires lancés en France en 2012 pour sensibilis­er à l’anti-gaspi : on cuisine des invendus gratos ou à prix libres, le tout en balançant du son. Le collectif féminin Sauce Blanche investit à chaque session un resto parisien qui accueille un concert privé et fournit en bouffe la poignée de curieux.ses affamé.es. Plus old school dans l’esprit, Bambino, cave à vin et à manger, mais aussi le bar Stéréo et le coffee-shop Comets, dont les vinyles tapissent leurs murs comme leurs platines. Carrément 70’s avec ses fauteuils en velours et ses miroirs au plafond, le café-restaurant-disquaire parisien Rupture a renfloué ses bacs de plus de 2 500 vinyles dont certains vieux de soixante ans. Si ce n’est pas la mélodie du bonheur, ça.

Radio Fooding sur lefooding.com; France Musique en cuisine sur francemusi­que.fr/emissions; La newsletter Mordant via l’nstagram @elisabethd­brs; discosoupe.org; sauceblanc­he.fr; Bambino : 25, rue Saint-sébastien, Paris-11e ; Stéréo : 43, rue Notre-dame-de-lorette, Paris-9e, stereopari­s.com ; Comets : 38, rue Léon-frot, Paris-11e, cafecomets.fr ; Rupture : 11, rue du Vertbois, Paris-3e, peopleofve­rtbois.com

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SAUCE BLANCHE

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