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LES CANASSONS
WESTERN : LE CHEVAL POSTMODERNE
Il y a des westerns où le cheval se fait le meilleur copain des hommes, façon Jolly Jumper. Ceux où il sert juste à prendre les balles perdues et à s’écrouler par terre. Et puis il y a les relectures postmodernes du genre (ou post-postmodernes), comme le beau Western, où le canasson redevient un animal sauvage à apprivoiser. Comme si le bestiau voulait défier les hommes et évaluer si leur ambition de civilisatrice tenait encore la route.
THE RIDER : LE CHEVAL TRAGÉDIEN
Celui de The Rider est du genre à tout bouffer sur son passage, à éclipser les autres persos et à vous tirer des larmes avec ses grands yeux implorants tout mouillés d’innocence. Le pire c’est que ça marche : on a beau avoir vu plus d’un grand personnage de cheval (chez Spielberg, au hasard), on laisse partir toutes les larmes qu’on a quand le quadrupède nous joue sa plus grande scène. C’est quand même autre chose que les cochons géants. Non ?
A CIAMBRA : GÉRARD MAJAX LE CHEVAL
Il surgit hors de la nuit, au détour d’une ruelle, éteignant derrière lui les derniers lampadaires. Disparaît, réapparaît, avec ou sans cavalier, sautant par-dessus le feu de camp sans jamais se brûler. Et signe le basculement d’un film (hyper)réaliste sur des gitans italiens dans la twilight zone du conte initiatique. Cheval = âme tzigane : pas la plus originale des métaphores, mais toujours un succès chez les fans de Bartabas.