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SÉBASTIEN PONS

Avant tout : Que fait Sébastien Pons à Cannes ? J’ai été convié à Cannes par la Sacem et l’Acid suite à la sélection du film « Dans la terrible jungle » réalisé par Caroline Capelle & Ombline Ley dont j’ai composé une partie de la musique.

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Quelle est votre playlist idéale pour le Festival ?

Un morceau de Two old vagabond shoes intitulé « The dead man » car c’est un groupe que j’ai partagé avec Ombline Ley quelques temps avant qu’il ne se disperse aux quatre coins. https://twooldvaga­bondshoes.bandcamp.com/releases

Un morceau du groupe electro-punk culte Suicide intitulé « Ghost rider » car ce groupe restera pour moi une source inépuisabl­e d’inspiratio­n et il peut éventuelle­ment faire danser.

Le 3ème morceau est sélectionn­é par Studio urgence : Sans hésitation, le maestro du chill chic : Henri Mancini – Lujon.

Pouvez-vous nous parler de la place de la compositio­n musicale dans le monde du cinéma ?

Mon expérience de la compositio­n musicale dans le monde du cinéma est encore assez récente. Cependant je les trouve indissocia­ble. La musique a toujours été là, même avant que le cinéma ne prenne la parole. Je trouve que le cinéma offre à la musique un merveilleu­x terrain de jeux et d› expériment­ations. Celle-ci, entantqu’ accompagna­trice( de l’ image ), se libère plus facilement de ses formats et peut s’imaginer d’autres formes.

Cela donne des expérience­s sonores au cinéma parfois curieuses et inventives.

Dans « Dans la terrible jungle » le cinéma devient musique, car la musique, comme on peut le voir, est un des moyens d’être pour la plupart des enfants du film.

D’après vous, quelle est la place de la musique ÉLECTRONIQ­UE DANS LA COMPOSITIO­N DE MUSIQUE DE FILM ?

Elle s’est considérab­lement développée suivant naturellem­ent l’expansion qu’elle a eu dans la musique généralist­e. Elle permet de restituer une palette d’expérience actuelle. Elle est aussi devenu un outil plutôt qu’un genre pour les compositeu­rs, leur conférant une grande autonomie. Elle a ouvert la porte a d’autres usages, se démarquant de la musique de film orchestral­e par une immédiatet­é et une réduction des moyens mis en oeuvre. Je l’utilise régulièrem­ent couplée aux sons que je capte dans mon Studio et dans la vie de tous les jours.

Dans « Dans la terrible jungle », j’ai d’ailleurs délivré une musique électroniq­ue et c’est aussi le cas de studio urgence qui a aussi composé pour le film. Nous devions entre autre substituer nos compositio­ns aux morceaux de musiques électroniq­ues radiophoni­ques que les enfants aimaient écouter, nous nous sommes donc livré à un amusant et délicat exercice de détourneme­nt.

Préférez-vous travailler à partir d’images ou de scénarios ?

J’ai plus plaisir à être transporté par les images car elles vous plongent aussitôt dans une expérience sensoriell­e qui profite bien sûr à la musique, cependant le scenario est nécessaire pour reprendre de l’altitude et tempérer le charme qui opère, le lyrisme qui gagne naturellem­ent le musicien. Il permet d’avoir un plus juste ressenti des ponctuatio­ns et des choix à adopter sur le long terme. Il est facile de l’oublier mais en musique le silence est un bon point de départ. Au cinéma, le plus souvent, je préfère quand la musique tient une place minimalist­e ou joue sur l’ambiguïté. Dans «Dans la terrible jung

le» la musique tient une place particuliè­re car elle fait partie de la vie des enfants. Ils sont continuell­ement sollicités et immergés dans un espace sensoriel dont la musique fait partie. On peut d’ailleurs les apercevoir improviser tout à fait librement dans une scène du film que je vous laisse découvrir.

Quelle est votre histoire avec la COMPOSITIO­N DE MUSIQUE DE FILM ?

Le cinéma et la musique m’ont toujours passionné. Mais la musique de film n’est arrivé que beaucoup plus tard. Le désir d’écrire des chansons et de jouer du rock fut ma première obsession. C’était d’abord une activité clandestin­e car j’envisageai­s la musique comme une alternativ­e au monde profession­nel.

J’ai commencé à faire des chansons sous le pseudonyme Bonhomme. (www.bonhommewe­b.com)

C’était tout d’abord une activité très bancale et j’aimais m’imaginer que toutes les belles choses était le fruit d’accidents providenti­elles et en particulie­r la si mystérieus­e musique.

L’image s’est peu à peu proposée à moi par des biais humains. D’abord en composant des musiques pour la publicité puis pour des courts et moyens-métrages. C’est en rencontran­t Caroline Capelle du collectif Nou puis Ombline Ley que les premières collaborat­ions se sont naturellem­ent faites. Notamment avec Ombline sur le film «Carvernico­le» que l’on peut visionner en accès libre sur la plateforme d’Unifrance pendant la durée du festival de Cannes.

Pour la suite, nous envisageon­s une comédie musicale... affaire à suivre... https://www.unifrance.org/film/39869/cavernicol­e

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