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LA RUBRIQUE DE MONSIEUR CANNES- NAVAL

- PAR NICOLAS ULLMANN / PHOTO DAVID ZAGDOUN

Le temps filant, aujourd’hui je vais me concentrer sur mes rituels gourmandis­e. Je file place du jeux de boules, je ne sais pas si c’est son nom mais c’est le défilé de la pétanque. Je commande au petit kiosque un des Pan Bagnat dont je rêve la nuit quand je suis loin de lui. Assaisonne­ment parfait, pain frais, vinaigrett­e, pour cinq balles. Je rencontre un nouvel adhérent pour le club de la «Pierrerich­arderie » en la personne du compositeu­r Jackson qui aura passé sa journée entre le palais et sa chambre d’hotel, courant la Croisette pour mettre son smoking à un moment inopportun. Heureuseme­nt qu’il ne l’oublie pas pour une légendaire montée des marches sous fond de John Williams, où la traditionn­elle garde républicai­ne est remplacée par des Storm Troopers, et de Chewbacca qui a eu une dérogation spéciale quant au port du noeud papillon. Je ne sais pas si c’est la montée, la présence de l’équipe ou le sosie de Michael Jackson présent dans la salle… Mais franchemen­t ce « Star Wars » redore la blason de la saga comparé aux deux horribles précédents films de la franchise. Deuxième rituel gourmandis­e, j’entraine mon équipe à ma pizzeria préférée, celle du Port : « Cresci », où par peur de ne pas y revenir, j’y commande tout ce que j’aime. Pizza en forme de lune à se taper la tête contre les murs, pâtes fraîches, grande assiette de salade verte pour une touche de vert déculpabil­isante. Deux fois moins cher, deux fois mieux servi que pas mal d’attrape-festivalie­rs. Qu’est ce qui m’a pris, j’ai plus vingt ans, « j’ai les dents du fond qui baignent » comme Monsieur Creosote joué par Terry Jones dans «Le sens de la vie» des Monty Python. J’ai du mal à marcher. Les hurlements de Chewbacca résonnent dans le ciel pour lancer un feu d’artifice, concentré sur sept minutes, faisant péter autant de fusées qu’un 14 juillet. La soirée «Han Solo» se fait remarquer : deux plages réservées, de la fumée sortant du sable, faisceaux lumineux dans le ciel façon appel de Batman, Croisette bloquée par un contrôle sécurité aussi sophistiqu­é que dans un aéroport américain. On arrive plage Magnum où a lieu la soirée « En guerre », nouvelle collaborat­ion de Stéphane Brizé et Vincent Lindon. Je m’amuse de l’absurdité cannoise de danser en smoking, robes à paillettes, champagne à la main pour fêter un film sur les luttes ouvrières et syndicales. Un tour sur la terrasse « Sandra & Co » à qui je dédie ainsi qu’à son équipe la palme du meilleur accueil et du meilleur Cognac : un Martell cordon bleu s’il vous plait. A 1H20 je reçois un sms m’informant que si je veux rapatrier une des mes multiples valises à Paris, « c’est maintenant ou jamais !!! » Dans ma tête j’avais noté cette mission pour le lendemain sans savoir que le départ de ces amis était prévu pour 6H du matin. Je cours au Techniboat, qui ce soir était off. J’escalade le ponton relevé façon pont-levis de château fort. Chère équipe de Technikart, si vous avez été réveillé ou avez flippé d’un bruit dans la nuit, je vous prie de m’excuser, ce n’était que moi. Je rentre faire du rangement encore enivré de Cognac. Je mets le réveil à 6H pour remettre la valise à mes généreux amis. Promis de retour à Paris, j’appendrai à noter mes rendez-vous ailleurs que dans mon agenda scolaire « Simon’s Cat ». J’étudierai en détail l’applicatio­n dédiée du nouveau téléphone que je m’achèterai à mon arrivée car le mien déjà très mal en point se désintégre­ra comme la voiture des « Blues Brothers » à la fin du Festival. A demain pour de nouvelles aventures. Cheers.

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