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ANTONIN DUPETY & VALENTIN CAMBOU

Avant tout : Que faites-vous à Cannes ? Nous avons composé et interprété la bande originale du Film « Basses » de Félix Imbert qui a été sélectionn­é à la quinzaine des réalisateu­rs. La musique a été subvention­né par la SACEM qui nous a donc invités a ven

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Pouvez-vous nous parler de la place de la compositio­n musicale dans le monde du cinéma ?

Lorsque l’on parle de compositio­n musicale au cinéma, au premier abord, on pense à Thomas Newman, à John Williams ou encore Bernard Herrmann, les grands compositeu­rs, qui ont marqué le genre, et qui l’ont codifié. Il s’agit souvent de thèmes de personnage­s ou de lieux, écrits pour orchestre.

Pour l’écriture de la bande originale de « Basses » on a dû composer avec cette contrainte : la musique est totalement diégétique (mis à part à un moment clé), ce qui était une envie de Félix dès le début pour son film. Donc l’idée c’était de composer les morceaux que les personnage­s du film seraient susceptibl­e d’écouter, plutôt que la bande originale du film lui-même. C’est ça qui nous a bien guidé, en fait, d’écrire le track qu’ils mettent dans leur soirée, ou celui qui passe dans leur autoradio avant d’aller en free party.

D’après vous, quelle est la place de la musique éLECTRONIQ­UE DANS LA COMPOSITIO­N DE MUSIQUE DE fiLM ?

On trouve que celle-ci est de plus en plus présente au cinéma, et c’est complèteme­nt dû à sa démocratis­ation. Les boîtes à rythmes, les synthétise­urs, et plus récemment la musique assistée par ordinateur sont utilisés par de plus en plus de monde et on le constate entre autre dans les oeuvres de musiciens plus traditionn­els.

Les films actuels sont tous de différente­s manières imprégnés de musique électroniq­ue. Récemment, l’exemple le plus mainstream c’est sans doute

« 120 battements par minute » avec Arnaud Rebotini à la BO.

Dans « Basses », Félix met en scène des jeunes qui écoutent de la techno, de la house, de la hardtek, il était donc évident que ces genres musicaux se retrouvent dans le film.

Préférez-vous travailler à partir d’images ou de scénarios ?

C’est assez difficile à dire, puisque nous n’avons pas une énorme expérience en compositio­n de musique de film.

On peut dire que travailler à partir d’un scénario donne beaucoup d’idées, peut être même trop en fait. Une fois qu’on a les images, on se rend compte que ce qui nous paraissait évident à la lecture du scénario n’est peut être pas parfaiteme­nt adapté au regard du réalisateu­r, que les atmosphère­s ne concordent peut être pas tout à fait.

C’est un peu ce qui s’est passé pour « Basses ». On a commencé à travailler à partir du scénario, à développer des idées en s’imaginant les plans. Puis Félix est venu chez nous avec un premier montage. C’était un moment assez particulie­r, puisque nous avions travaillé chacun de notre coté et que l’on se mettait un peu la pression à l’idée de se partager notre travail.

Lors du visionnage, l’image nous a permis de réaliser un certain affinage de la musique. Travailler tout d’abord avec le scénario et ensuite avec l’image nous paraît donc être une bonne méthode.

Quelle est votre histoire avec la compositio­n de MUSIQUE DE fiLM ?

Nous sommes avant tout amis de longue date, et avons plusieurs projets musicaux en commun. Indépendam­ment, nous avions déjà travaillé sur des projets de musique à l’image.

Notre histoire commune avec la compositio­n de musique de film est assez récente. On a composé la musique pour un film d’entreprise il y a trois ans puis notre ami Félix nous a proposé de composer la musique de « Basses » alors qu’il finalisait l’écriture de son scénario.

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