UPDOWN
Hazanavicius réussit à peu près tout dans Le Redoutable, la comédie fétichiste, la love-story atone, la réinvention Louis Garrel, la mélancolie quadra et la verve Godard qui vient électriser définitivement ce barnum. Des plans qui pèsent, des émotions qui plombent, Faute d’amour du russe Zviaguintsev est du genre écrasant, terrible, presque définitif. Donc assez sublime, oui. Espèces menacées décortique les manipulations qui carbonisent les relations familiales : du Tanguy en mal d’amour à la baby-doll défigurée, tout y passe. Et plutôt bien, étonnament. After Hours lo-fi et sans jus, Good Time confirme que Bob Pattinson est un bon et les frères Safdie de gentils nullos de la contrefaçon new-yorkaise. Aucun besoin de se l’infliger donc. Binoche en alter-Angot chez Claire Denis, soit un récit plein de flirts calamiteux avec des jules tourmentés. C’est le programme casse-pied d’Un Beau Soleil intérieur. Chance : le gros Gégé se pointe en fin de parcours pour tout bouffer. Jeanne joue Brigitte qui interprète les chansons de Barbara sous l’oeil de Matthieu qui joue Yves, qui se demande si Barbara ça ne serait pas un peu lui, Matthieu. Et Yves. Une mélasse théorique pas possible qui fait mal à la tête et aux oreilles.