«VIVEMENT LES 20’S ! »
C’est terrible. Ici à la Tour Technikart – un immeuble en plein quartier des Champs-Elysées avec vue imprenable sur les trottinettes cramées par nos amis d’Extinction Rébellion –, notre quête des « 100 qui feront 2020 » nous a fait louper la mort des années 10. Pas grave. À entendre les confrères la commémorer, la décennie qui se termine serait la plus foireuse depuis les années 80. (La décennie de mon adolescence est pourtant celle, je le signale pour nos lecteurs les plus jeunes, de la chute du Mur de Berlin et de Kajagoogoo. Soyons donc un minimum indulgents.) Que retiennent les commentateurs de ces années sacrifiées ? Peu de « grandes oeuvres », le déclin du parti politique traditionnel et la digitalisation totale de nos vies…
Nous attendons donc les années 20 avec le mélange habituel d’appréhension et d’excitation. En échangeant avec nos portraitisés sur leurs projets pour 2020, difficile de ne pas y voir les grandes lignes de la décennie à venir.Tel musicien à succès quitte son label pour se produire lui-même ? Les années 20 seront celles des créateurs indépendants. Cet entrepreneur met en avant la dimension sociale de sa boîte ? Les années 20 appartiendront aux structures les plus intelligemment transparentes et responsables. Cette start-up mise sur l’écolo ? Les années 20 seront synonymes de transitions écologiques...
Et nous ? On continuera de nous intéresser davantage à ceux qui dessinent le futur qu’aux commentateurs du passé.Tout en avouant une légère nostalgie pour les débuts de Wikileaks, les tubes de Robyn, les premiers podcasts...
Bonne lecture, on se retrouve en 2020,