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69 LËSTER GOTHIQUE PAS TOC - 25 ANS

TTT

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CV up-tempo_

De son vrai nom Ariel Borenstein, il est le cofondateu­r des soirées queer Coucou (où il mixe) et a joué dans 120 battements par

minute (où il meurt au milieu).

2019 ?_

Il a sorti deux EPs : l’ambient gothique Youwitch sous le pseudo de LSTR, et surtout le plus pop et excellent Sadness Lessons sous celui de Lëster. Dans le style « emo-électro » (son propre terme), il frappe fort. Les notions de bon et de mauvais goût sont massacrées à la tronçonneu­se. S’il cite Grimes, Purity Ring ou TR/ ST comme influences, ses leçons de tristesse pourraient être des titres de t.A.T.u., Marilyn Manson ou Evanescenc­e produits par Crystal Castles. Deux sommets : « RED » et « Dance With Me », où Lëster chante aussi haut (et bien) que le Jay-Jay Johanson époque Antennna.

Et sinon ?_ «

L’album parle de rêves, de solitude, de tristesse et de cauchemars. J’aime beaucoup raconter des histoires et inventer des situations plus tristes les unes que les autres, comme un amour posthume, des danses seules, des mers de sang. Tous ces textes pourraient sortir d’un journal intime, car c’est comme ça que je vois mes chansons. » On l’aura compris : le spleen est sa marque de fabrique. Il le dit lui-même : « La tristesse est ma ligne directrice. » Et il ajoute une deuxième devise : « Si ça ne tenait qu’à moi, je ne sortirais jamais de ma chambre. J’ai l’impression de lui rendre hommage en recréant des chambres confortabl­es pour chacun de mes clips.» Précisons pour finir que ce disque très gai est sorti chez bORDEL, le label de Scratch Massive, dont Lëster adorait la musique ado.

2020 ?_

En attendant d’autres EPs, voire un album, Lëster a surtout l’intention de donner des concerts. On a hâte. Bémol : ne va-t-il pas devoir sortir de sa chambre ? A moins qu’il reçoive chez lui.

LOUIS-HENRI DE LA ROCHEFOUCA­ULD

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