Technikart

ENFIN PEINARDS !

- Bonne lecture, on se retrouve début mai,

C'est donc officiel : mieux vaut profiter, ces prochaines semaines, de son home sweet home... Se rendre au bureau ? Pour se farcir les pitchs de commerciau­x en descente de déjeuner ou de collaborat­eurs en manque d'inspi' ? Avoir à s'intéresser aux histoires de garderie de Caro'au premier ou à la prochaine livrée de fourniture­s Bruneau ? Ah, et sinon, vous avez apporté votre contributi­on au débat sur les ampoules à réparer de la salle du fond ? Depuis l'arrivée du Covid-19 dans le huitième arrondisse­ment de Paris, on a – enfin – le droit de passer son tour. Mieux, de le faire en passant non plus pour le grincheux ou la grincheuse de service, mais comme un citoyen exemplaire concerné par le sort de ces inconnus plus ou moins nocifs que nous cotoyons chaque jour.

Rester chez soi... Cette injonction, populaire chez une grande partie de notre lectorat – celle comprenant les dandys et les décroissan­ts – est donc reprise par les têtes pensantes de la start-up nation. (Coucou Franck Riester, soignetoi bien ! Profites-en surtout pour lire un peu, tout un pays te remerciera...). Mis en quarantain­e, chacun d'entre nous va pouvoir s'attaquer à la pile posée depuis trop longtemps sur la table de chevet et, surtout, se déconnecte­r des aspects les plus chronophag­es (et les moins stimulants) de la vie en société. Ceux consistant à accorder davantage d'importance à la parlotte autour de ses activités (le « faire savoir » cher à nos amis communican­ts) qu'à la réalité de celles-ci. D'ailleurs, allez savoir pourquoi, ici à la rédaction, nous faisons l'exact opposé depuis plusieurs semaines...

Résultat ? Ce matin de veille d'impression, je suis posé dans le train à relire ce numéro tout en m'aspergant les doigts d'un précieux liquide hydroalcoo­lique. Et vous savez quoi ? Je me délecte de l'interview de Tellier vantant les bienfaits de la vie domestique (encore un qui ne se plaindra pas d'avoir à rester à la maison), la lisant comme si elle avait été réalisée par d'autres et que je la découvrais dans un magazine payé trop cher chez les voisins du Publicis Drugstore. Il nous a dit ça ? On lui a vraiment construit ce divin décor ?

Moralité : vous vous retrouvez peut-être en quarantain­e, confiné chez vous jusqu’à nouvel ordre. Mais vous lisez Technikart... La chance !

 ??  ?? Laurence Rémila Rédacteur en chef
Un supplément gratuit de 32 pages Technikart Spécial Livres est offert à tous nos lecteurs, kiosques et abonnés, avec cette édition.
Laurence Rémila Rédacteur en chef Un supplément gratuit de 32 pages Technikart Spécial Livres est offert à tous nos lecteurs, kiosques et abonnés, avec cette édition.

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