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chaud ! T’as vu le monde qu’il y a eu avant ? On aurait dit que la place était prise, que c’était fini, qu’il fallait partir sur autre chose.

C’est ce qui a donné ton identité, «Lartiste» ?

Je viens du bled, donc j’ai déjà cette culture en moi. À sept ans, je rencontre la banlieue parisienne : trop de monde, de cultures différente­s, c’est quoi tous ces pays ? J’ai dû comprendre et connaître...

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Pour survivre, il faut savoir avec qui tu es, surtout dans une zone où on est tous entassés. Pas le temps d’être un artiste, ça va vite, ça vole, il y a de la violence. C’est la vie, c’est comme ça. T’es là, c’est tout.

R& OX((NsRrcR& UKBcKsR& bsN&RrcR& Rr QMrv lieue parisienne expliquent la diversité des influences qu’on entend dans tes morceaux ?

Si tu veux être artiste, tu t’inspires des gens, tu te rapproches d’eux. Magic System, Petit Denis, toute la culture zougoulou des années 90 ivoirienne, des groupes comme Pacific, Papa Wemba, Kofi Olomide… J’ai découvert toutes ces cultures à travers la cuisine.

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Oui : tu viens manger chez moi, je viens chez toi, puis on écoute les musiques des darons !

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MUTXO RrBGeKORrd Un classique : le couscous, un plat qui veut tout dire.

Le jour du couscous, il y a tout un cérémonial, c’est comme une danse.

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En fait, il y a des « couscous de régions ». Les Tunisiens sont plus au bord de la mer, donc ils en font un avec du poisson. C’est ce que donne ton terroir : la terre, les animaux, ce qui se trouve autour de toi.

dAu Maroc, on aime bien le sucré-salé, on met du raisin. Mais ailleurs, ils vont mélanger le bouillon avec la semoule avant de le déposer, ce qu’on ne fait pas forcément. Tout dépend, chacun l’aime à sa manière.

Il y a tellement de plats, mais je vais choisir le tajine : tout est made in Marocco !, même le récipient. Certains le font au gaz, mais pour moi c’est une hérésie – c’est au feu qu’il prend tout son sens. Et le tajine, c’est de l’amour...

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Avec l’ben, du lait fermenté.

MUTXO d Un thé à la menthe aussi, mais il y a un second plat, un dessert : ça s’appelle le « saykouk ».

C’est la semoule avec le lait fermenté. Au Maroc, on finit les plats, on dit que la « baraka » (chance, ndlr) est dans les restes. Donc il faut tout terminer ! Il faut honorer le chef, la personne qui a fait à manger. Souvent, ce sont les papas qui terminent pour montrer l’exemple aux enfants.

Le couscous, c’est le vendredi après la prière à la mosquée. C’est très cérémonial, dans la cuisine jusqu’à l’arrivée à table, il y a une danse, tout le Maroc s’active pour son couscous ! c aKRB R&c B»MBXGRrc cWbXaKR OK DMseU f

MscX&cR d Le miel pur. Il a des vertus incroyable­s.

MUTXO d L’orange aussi, avec la salade à l’orange, l’orange à la cannelle et la fleur d’oranger.

Et « Amlou », le Nutella marocain ! Avec de l’huile d’Argan. Le prestige d’Amlou, c’est l’amande et l’huile d’argan. Incroyable.

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MUTXO d Je suis né dans une cuisine, mon père cuisinait, il me faisait tout goûter. Je ne sais pas comment expliquer, naître et grandir dans une cuisine, c’est ma culture.

Le jour de l’Aïd, je me souviens de ces odeurs, celles que tu n’aimes pas, dès le matin. Un animal de la ferme, ça pue ! Après, avec les plats, les odeurs de méchoui, c’est incroyable : tu passes de l’enfer au paradis. Cette odeur de viande grillée crée un instinct carnivore chez le Marocain. Désolé pour tous les vegans, les végétarien­s, big up à vous, on est ensemble – sauf pour ça !

KRB& &eK8RrXs& )MsORZv8eK& OR 8ecsR Rr(MrUR f MUTXO d La « tagoula » de purée d’orge avec un peu de beurre ou d’huile. C’était le plat de la grand-mère.

Mais c’est super bon ! C’est une poudre d’orge qu’ils font bouillir dans l’eau, ça devient une purée de céréales avec de l’huile d’olive dessus.

MUTXO d La « pastilla », c’est festif !

Mais c’est un plat de noble.

MUTXO d Avec la farce aux fruits de mer c’est extra, celle au poulet ou au pigeon, la véritable.

Le top, c’est un bloc et tu découpes des parts. On appelle ça « zoumita », en berbère « toumé », tu découpes en quartier, il ne faut pas le manger sans rien, avec du thé c’est bien. Et les tajines, je les aime tout le temps, c’est le top du top !

MUTXO d Des lentilles…

« Ras el hanout », « la tête de l’épicerie », l’épice marocaine par excellence, du « msemmen»… C’est le plat de la maman quand elle est fière de toi. Ç D hk bsI& BM bsN&RrcMcXeré BMON)K&cMcXern er MbbNcXc h

Mais si tu la fâches, il n’y a rien pour toi ! Elle sait qu’elle fait un cadeau à toute la famille, c’est excellent.

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Fès – sans hésiter. C’est la ville des sultans. Ils se sont installés là-bas quand ils sont arrivés, où est la plus ancienne université du monde, Al Karaouiyne. La table marocaine, cette manière d’accueillir, les artisans de Fès sont très forts en ce qui concerne la décoration et l’art de la table. C’est notre ville des lumières, des grands savants et même en gastronomi­e, beaucoup de plats viennent de Fès.

MUTXO Tu préfères le tajine « fassi » ou le « soussi » (recette berbère, ndlr) ?

Le tajine soussi, la cuisson est différente… Les Marocains sont unanimes : le tajine berbère est le tajine de référence.

MUTXO d Et tu cuisines ?

Chouia chouia (un peu, ndlr) ! La cuisine fusion ! (Rires) Je fais des tajines et comme je suis un geek, je peux faire des trucs au four.

Et comment expliquer l’art marocain de la table S URBKX aKX rR UerrM?c bM& f

Les Marocains aiment la vie. Toute la diversité écologique, humaine, ça donne une terre de mélanges, de recettes. La diversité est présente partout au Maroc, cette richesse que la nature nous donne. Les hommes et les femmes vont au champ, tout le monde participe. Ce qu’on appelle la permacultu­re, aujourd’hui norme écologique, au Maroc, c’est appliqué depuis des siècles ! Ca donne de meilleurs produits et on en fait des bons plats. On en parle depuis tout à l’heure, maintenant faut manger !

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