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Interview sans

Entre ses représenta­tions au théâtre et ses séries télé (Engrenages, Les Petits meurtres d’Agatha Christie…), le comédien rejoint la super production Netflix dans La Révolution. Aux armes ! culotte.

- Par Anaïs Delatour «TU VEUX DU GEL HYDRO ?» «T’AS DE BEAUX YEUX TU SAIS ?» MORDILLER SON MASQUE FAIRE UN TROU DANS SON MASQUE FAIRE UN CLIN D’OEIL

Vous rêviez de quoi ado au théâtre de Champigny-sur-Marne ?

Lionel Erdogan : Déjà à 14 ans je voulais faire du théâtre mon métier. Sauf que je n'avais pas de plan ! Je ne savais pas quoi faire. À la base, je suis juste un mec fan de cinoche et de séries donc j'avais très envie de faire ce métier, de faire comme les Américains : préparer des rôles, prendre des accents, prendre de la masse musculaire, tout ça !

C’est vous qui avez décidé de vous mettre au théâtre ?

Non, c'est ma mère ! Je faisais beaucoup de foot à l'époque, j'étais assez hyperactif et je devais redoubler ma quatrième. Ma mère a été convoquée par la proviseure de mon collège. Elle lui a dit : « Je pense qu'il a pas mal d'énergie, tentez de le mettre au théâtre ». Et elle a bien fait ! J'ai eu une révélation après mon premier cours, j'étais tellement content d'avoir vécu ce truc là.

Quel est votre meilleur souvenir de cette époque ?

La rencontre avec mon meilleur ami. C'est anecdotiqu­e, mais on se voyait tous les mardis soir au théâtre et on a fini par être super potes. Puis on a réalisé qu'on pouvait aussi se voir les autres jours et faire des trucs ensemble, genre aller au cinéma, au bout d'un an ! La blague c'est qu'en plus on était au collège ensemble !

À quel moment mesure-t-on le chemin parcouru ?

L’humble descendant du briquet, le gel hydroalcoo­lique, est donc devenu le must-have de la drague. On vous aura prévenu : ne sortez plus jamais sans le vôtre... Ça aurait pu être un beau compliment s’il ne s’agissait pas de la seule partie du visage encore visible. La simplicité n’a jamais été appréciée. L'alternativ­e est encore pire : « »

sketch de Jim Carrey — qui se terminera probableme­nt avec un dépot de main courante.

C'est vraiment une opportunit­é, même si j'ai fait une fac d'histoire. En plus l'histoire est vraiment tordue dans tous les sens. Ce n'est pas la série à regarder pour réviser son cours d'histoire ! Franchemen­t à la lecture, le projet était fou. Je me rappellera­i toujours de la rencontre avec Aurélien Molas, qui est l'auteur et l'un des deux producteur­s. Il m'a dit qu'il fallait que je prenne trois, quatre kilos de muscles en un mois, que je me laisse pousser la barbe, les cheveux et les ongles pour qu'ils soient dégueulass­es ! Il m'a aussi dit qu'il y avait une séquence où je devais me battre avec 10 mecs et que, dans une autre, il y avait un cheval en feu mais que je ne devais pas m'inquiéter parce qu'il y avait des répétition­s. Je me suis dit, soit il est fou, soit il embellit les choses parce qu'il est producteur. Et en fait, quelques mois plus tard, je me suis retrouvé dans la boue face à 10 mecs et je vois passer un cheval en feu !

Parce que vous ne vous êtes pas fait doubler ?

Ça a été l'une des premières choses que j'ai dit à la production : « Je veux me battre ! ». Je voulais aussi faire les cascades, monter à cheval. Tout faire ! J'ai même eu droit à un costume taillé sur mesure pour les bagarres. Je ne suis pas parfait dans les bastons mais j'y allais avec le coeur. Je me suis quand même fêlé une côte et j'ai eu trois points de suture à un doigt. La Révolution m'a coûté une côte en moins !

Vous avez été surpris qu’on vous propose le rôle ?

Quand j'ai lu la bible qui présentait le scénario et le personnage pour lequel j'allais auditionne­r, je me suis tout de suite dit que c'était moi ! Ou plutôt une partie de moi que j'avais envie d'explorer depuis un moment : un personnage taiseux, blessé dans l'émotionnel, mélancoliq­ue. J'ai été intrigué par le projet.

Il y a une histoire de virus dans la série. Peut-on y voir un parallèle avec la situation actuelle ?

C'est vrai que même si le tournage s'est passé avec la Covid, la coïncidenc­e avec le fait que la série parle d'une épidémie est troublante. Au-delà, j'ai la sensation que les sujets traités en 1789 sur lesquels les gens se sont révoltés sont très actuels : la lutte des classes, la place de la femme dans la société…

Vous étiez tenté d’ôter votre protection pour entamer la discussion. Vous avez paniqué, fait un trou dans votre masque et lancé un sourire hébété. Résultat des courses : embarqué par deux agents RATP.

Carla TPho.1re3l

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Ne vous essayez pas à vous la jouer érotico-sensuel : on dirait juste que vous reproduise­z un RÉVOLUTION­NAIRE_ Lionel se rendant devant le tribunal du peuple.
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un réflexe

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