Anne-Sophie Behaghel,
Amélie Bourgeois et fondatrices du studio de créations olfactives FLAIR, ont commencé à réfléchir à un parfum pour Technikart !
À quand remonte votre première création ?
Amélie Bourgeois : Le premier parfum commercialisé a été Rouge Assassin de Jovoy, en 2012. François Hénin, directeur de la marque, m'accueille dans sa parfumerie rue de Castiglione. J'étais d'une timidité redoutable, mais il fallait que je me lance. Au culot, j'annonce à François que je suis parfumeur ! Et que j'aimerais créer pour lui. Il accepte, et Rouge Assassin sortira six mois plus tard. Tout s'est ensuite enchainé très vite. François parle de nous à David Frossard, et nous sortirons Paradis Perdu, chez Frapin. Nouvelle rencontre avec Amélie Jabban d'Alexandre J., nous travaillerons sur une grande partie de ses parfums. Puis, Arnaud Poulain des Eaux primordiales, qui nous a fait confiance dès le début. C'est assez incroyable de trouver sur sa route des hommes aussi généreux.
La parfumerie de niche est à vivre comme une expérience ?
Anne-So Behaghel : La notion d'expérience est en effet très importante. Les consommateurs vont vers la parfumerie de niche pour « sentir autrement », pour se différencier, mais surtout pour avoir un conseil juste, pointu et adapté. Les marques pour lesquelles nous travaillons ont toutes des styles différents. Certains veulent du très contemporain, d'autres du classique, du concret, de l'abstrait, du voyage, de la naturalité, un lieu, un moment… Donc, oui, le processus est différent, et c'est ce qui nous plait.
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Amélie & Anne-So : Ce serait un parfum punk ! Rock, folk, électrique et ultra contemporain. Un parfum indélébile un peu comme un tatouage. Avec une composition simple : de l'iris (une matière qui sent, entre-autre, le papier journal !), et l'Amber Xtreme, une molécule synthétique boisée, pour certains inodore, mais pour d'autres, extrêmement puissante. Elle divise, elle provoque, et surtout, fait parler d'elle !