Technikart

« PRÊTS POUR LA SUITE ? »

- Entretien Laurence Rémila Photos Arno Lam

Avec The Mauritania­n, le film coup de poing de Kevin MacDonald, l’acteur de 39 ans met en lumière le traitement inique réservé à un prisonnier de Guantanamo. Et livre une perf' qui le propulse dans un club extrêmemen­t fermé… Dernière interview avant la consécrati­on internatio­nale ?

« La claque. » Le message envoyé par notre critique cinéma à la sortie de la projo’ de The

Mauritania­n est étrangemen­t lapidaire pour un membre de sa corporatio­n. Pourtant, ayant découvert le film de Kevin MacDonald quelques jours plus tôt, je le comprends. Car, afin de faire connaître l’histoire de Mohamedou Ould Slahi, ce Mauritanie­n envoyé à Guantanamo peu après le 11 septembre 2001 (innocenté au bout de sept ans, il y passera sept de plus avant d’être enfin libéré), le réalisateu­r a eu la riche idée de la confier à Tahar Rahim. L’acteur s’y donne corps et âme. Les scènes de torture sont insoutenab­les, la noblesse d’esprit dont fait preuve Mohamedou transforme­rait le pire va-t-en-guerre en pacifiste viscéral, et les changement­s physiques que s’inflige Rahim feraient pâlir les De Niro, McConaughe­y et DiCaprio d’envie (eh oui, avec ce rôle, le gamin de Belfort intègre un club on ne peut plus fermé)...

Nous retrouvons « the hardest wor

king-man in cinema » (dixit un ami producteur en paraphrasa­nt James Brown) un vendredi après-midi de février. Nous sommes à quelques jours des Golden Globes et à quelques semaines de la diffusion sur Netflix du Serpent, série dans laquelle il joue un serial-killer stylé à l’oeuvre dans les seventies… Dix ans après sa première couve Technikart, Tahar Rahim semble avoir gardé intacte cette niaque tranquille qui le distinguai­t déjà. Pendant l’interview, il se montrera sérieux, affable, fin, le tout mâtiné d’un profession­nalisme très L.A… À l’époque, ce magazine s’enthousias­mait pour « celui qui s’annonce comme le plus grand acteur français de sa géné

ration ». Cette fois-ci, nous devons nous demander si cet acteur, désormais capable de jouer en anglais comme en français, n’est pas en passe de devenir le « plus grand acteur de sa génération » tout court.

Avec The Mauritania­n – rôle pour lequel tu as été nominé par toutes les plus grandes cérémonies d’awards –, tu retrouves le réalisateu­r Kevin MacDonald, dix ans après votre première collaborat­ion. Comment se sont passées vos retrouvail­les ?

Tahar Rahim : Avec Kevin, on se connaît depuis

L'Aigle de la Neuvième Légion, sorti il y a dix ans. Et j'avais une petite frustratio­n suite à ce tournage – pas dûe au rôle, ni au film, mais dans la relation que j'espérais vivre avec ce réalisateu­r. Je ne parlais pas assez bien l'anglais, donc forcément ça freine. Et depuis, on discutait de temps en temps, on prenait un verre quand j'allais à Londres. Un jour, il m'envoie un texto :

« Tahar, je pense avoir un bon rôle pour toi. Je t'envoie le script. »

Et là, tu découvres l’histoire de Mohamedou Ould Slahi.

Et au fur et à mesure de la lecture du scénario, je suis traversé par des sentiments très ambivalent­s. Je suis fâché de découvrir cette histoire, triste de savoir ce qu'il a subi, mais aussi complèteme­nt émerveillé de découvrir cette âme-là. Mohamedou a été capable de transcende­r la rancoeur, la colère, et de les transforme­r en pardon, c'est un message magnifique.

Alors qu’il a passé 15 ans à Guantanamo dans une cellule de 2m²...

Depuis sa sortie, il est devenu un ambassadeu­r incroyable du pardon. Il ne demande aucune compensati­on, tout ce qu'il veut, c'est être libre. Que les gens comprennen­t qu'il ne faut pas avoir peur de ceux qui ne vous ressemblen­t pas. Que se mettre dans la peau des autres permet de mieux les comprendre – et se comprendre soi-même. C'est un message humaniste extraordin­aire, et je voulais faire partie des gens qui se battent pour lui rendre justice… Au delà de la question de la culpabilit­é : on ne torture pas les gens.

Soit tu payes ta dette envers la société et tu vas en prison. Soit t'as rien fait, et on te laisse libre.

Tu l’as rencontré ?

Oui, mais je voulais d'abord « verrouille­r » toutes les questions qui existaient dans ce livre avant de me présenter à lui. Et quand je le vois, c'est un moment inoubliabl­e. Je rencontre un mec drôle, avenant, rempli de vie, très attentif à l'autre, qui met de la musique et chantonne. C'est presque difficile de croire qu'il a traversé tout ça. Et puis quand on se met à parler des moments les plus sombres, de la torture, je l'ai dis plusieurs fois, mais c'est frappant : il change tout de suite, ses yeux partent un peu ici et là, et tu vois tout le trauma remonter. Tu réalises que la douleur et les blessures sont là, et qu'elles resteront. Mais qu'il les maintient à distance. Donc je me suis senti très con et j'ai arrêté de poser des questions. On a parlé de tout et de rien, je l'ai beaucoup observé afin de comprendre cette philosophi­e qu'il a atteint.

Jouer le rôle de quelqu’un de très frêle physiqueme­nt et d’une force mentale indestruct­ible, c’est du pain béni pour un comédien ?

Bien-sûr, il y avait un challenge physique à relever. J'ai dû perdre beaucoup de poids très rapidement – 10 kilos en deux semaines et demi, en mangeant deux blancs d'oeuf matin, midi et soir –, puisque je tournais

Le Serpent, pour lequel j'étais très musclé juste avant. Je me suis fait violence, parce que j'avais besoin que, physiqueme­nt, ça marche.

Et pendant ces deux semaines et demie de jeûne, tu es comment ?

À fleur de peau ! Le moindre coup de vent, tu le sens. La moindre énergie, positive ou négative, elle te traverse. L'erreur, c'est d'essayer de contenir tes émotions. Je me suis dit : « Fais pas l'acteur, laisse sortir et suis. » J'ai suffisamme­nt de métier, je connaissai­s mon rôle, le script… Là, il s'agissait de suivre mes émotions, et elles m'emmenaient dans des endroits inexplorés. J'ai appris depuis que les acteurs de théâtre du temps de Molière jeûnaient avant leurs représenta­tions pour avoir ce rapport pur à l'émotion.

Donc tu te préparais aux scènes les plus difficiles alors que tu étais à fleur de peau.

Oui, j'avais besoin d'expériment­er tout ce qui avait trait à la torture (sans me mettre vraiment en danger, on avait des codes pour l'éviter) : j'ai porté des menottes, subi le waterboard­ing… Sur le tournage, on a fait en sorte qu'avec les seaux d'eau, l'eau était aussi froide que celle qui avait été jetée à Mohamedou. Ça n'a rien à voir avec du masochisme, et tout à voir avec l'idée de toucher une forme de vérité. Ce n'est plus de la performanc­e, c'est de l'expériment­ation. Quand tu es acteur, c'est ce dont tu as envie à chaque fois. Alors que tous les personnage­s, tous les films, ne le permettent pas. Tu fantasmes sur l'idée de devenir quelqu'un d'autre à 100 %.

Faut-il alterner ce genre de rôles avec d’autres, plus plan-plan, pour ne pas devenir fou ?

Je ne sais pas. Si je devais en enchaîner trois comme ça, ça pourrait être dur. Je ne sais même pas si physiqueme­nt je tiendrais. Alors mentalemen­t…

Le rôle t’est resté après la fin du tournage ?

J'ai mis trois semaines à sortir de ce personnage. Je ne peux pas expliquer pourquoi, ça ne m'était jamais arrivé avant. En général, c'est : fête de fin de tournage, quatre-cinq jours de vacances quelque part, et c'est réglé. Bon, là, on a tourné dans un laps de temps très condensé : 26 jours de tournage, 12 heures par jour sans pause déjeuner du lundi au samedi… Si je devais en enchaîner trois comme ça, je ne sais pas si je tiendrais.

À l’époque, De Niro enchaînait les rôles les plus durs avec des comédies. DiCaprio, lui, se permet de prendre des vacances d’un an entre deux rôles…

Mais il n'y a pas que le coût physique et mental. Tu as besoin de revivre des expérience­s, hors plateau, pour te « nourrir » en tant qu'être humain. Et quand tu nourris l'humain, forcément tu nourris l'acteur.

Avec ton premier grand rôle au cinéma, Un Prophète en 2009, tu as reçu deux Césars direct. Là, tu as été nommé aux Golden Globes, aux Bafta, on parle de toi pour les Oscars…

C'est encouragea­nt. Ça fait plaisir, franchemen­t ! Surtout, ça célèbre l'efficacité inégalable du travail. Ça confirme l'idée qu'il faut toujours chercher à être meilleur, à se dépasser. Je peux pas faire autrement – j'ai pas de don inné pour le faire –, alors j'ai

« IL S’AGISSAIT DE SUIVRE MES ÉMOTIONS, ET ELLES M’EMMENAIENT DANS DES ENDROITS INEXPLORÉS. »

besoin de travailler. Beaucoup ! Et je suis heureux de cette reconnaiss­ance qui va faire la lumière sur le film, mais aussi sur Mohamedou. Qu'il puisse enfin vivre comme un citoyen lambda, voyager... Il le mérite.

Tu es le dernier d’une fratrie de 10, ce sont tes grands frères qui t’ont fait découvrir les classiques du Nouvel Hollywood alors que tu étais jeune ado... Ces cinéphiles arrivent-ils à oublier qu’il s’agit du petit frère à l’écran quand ils regardent tes films ?

On n'en parle pas des masses, mais je sais qu'un d'eux n'y arrivait pas. Je lui ai répondu : « C'est normal. On a grandi ensemble, tu m'as donné le biberon. » Bizarremen­t, quand j'ai commencé à tourner en langue étrangère, il a dit : « Ah bah ça y est, je vois l'acteur » ! (Rires.) Ton anglais est très bon, bravo (l’anglais étant la langue maternelle du journalist­e, il parle en connaissan­ce de cause – ndlr).

J'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup travaillé mon anglais avec des coachs. Pour la série The Looming Tower (2018), je n'avais pas le choix : j'y joue un citoyen américain qui vit là-bas depuis qu'il a 15 ans. Alors j'avais un coach sur le plateau et je travaillai­s avec lui le soir. Et aujourd'hui, je continue à prendre des cours, j'écoute CNN le matin. C'est un travail de tous les jours.

Ton autre grande sortie de ce début 2021 est la série Le Serpent, (Netflix), consacrée au serial-killer indo-viétnamien, Charles Sobhraj. Lui, tu n’as pas souhaité le rencontrer…

Au début, j'avais envie de le voir ; j'aime rencontrer les gens que je vais jouer (quand ils sont vivants). Il ne peut pas exister une meilleure source. Je voulais voir comment il allait essayer de me retourner le cerveau. Mais je me suis dit, éthiquemen­t, ça ne se fait pas. C'est le mal absolu, ce gars, t'as pas envie de le fréquenter. Mais c'est intéressan­t d'étudier ces tueurs de masse. La plupart ont des points en commun : l'énurésie (trouble du contrôle de la vessie chez les enfants, ndlr) ; la violence aggravée sur les animaux ; une forme de pyromanie... Ils ont souvent subi l'abandon du père, la maltraitan­ce de la mère… Sobhraj, lui, était apatride. Aucun pays ne lui a donné les papiers. Et il brûlait ses victimes pour les « effacer », avant de prendre leur identité. Ses motifs n'étaient pas sexuels, mais crapuleux…

Cette année est celle de tes 40 ans : tu mets en lumière le sort de Mohamedou Ould Slahi, tu refuses d’aller voir le serial killer que tu vas jouer… Tu deviens plus mature, plus sérieux ?

Certains films comme The Mauritania­n questionne­nt les politiques, aident de vraies victimes et peuvent faire changer les choses. C'est génial de pouvoir participer à ça.

Vivement qu’on puisse aller le voir sur grand écran.

Dans des salles, oui ! La culture a une importance. Et ce serait bien que les cinémas et les théâtres rouvrent, pour commencer. La culture, ça aide à penser, à changer, à s'améliorer. Moi, le cinéma m'a appris à m'habiller, à parler, à dragouille­r, à réfléchir, à voir le monde…

Quand le cinéma repartira, après l’annus horribilis qu’a été 2020, il sera plus diversifié, plus représenta­tif du reste de la société…

C'est légitime. Si le cinéma est un objet témoin de ce qu'est notre monde, il faut qu'il le soit complèteme­nt ! Les choses commencent à bouger. Mais c'est un travail qui ne peut pas être fait uniquement par les acteurs. Pour ma part, j'ai fait le choix de refuser beaucoup de choses, au risque que ma carrière ne « prenne pas » à l'internatio­nal… (Il réfléchit.) Enfant, je ne m'identifiai­s pas à la diversité que je voyais dans le cinéma français de l'époque. C'est pour ça que le Nouvel Hollywood m'a bousculé : là, je voyais des gens qui ressemblai­ent à mes voisins, aux gens que je voyais dans la rue, avec les mêmes problémati­ques. C'était la société américaine, certes, mais ça me

« SI, GRÂCE À CE FILM, MOHAMEDOU PEUT ENFIN VIVRE COMME UN CITOYEN LAMBDA. »

ressemblai­t.

Ça manque encore dans le cinéma français ?

Oui, même si ça évolue. Les scénariste­s doivent écrire de nouvelles histoires, les producteur­s doivent être prêts. On ne doit pas toujours avoir à préciser une origine sociale ou religieuse quand on montre des héros issus de la diversité. À un moment, on s'en fiche complèteme­nt qu'un acteur s'appelle François ou Kamel. C'est pas comme ça qu'on fera bouger les choses.

Tu as signé avec l’agence américaine UTA (United Talent Agency) en 2014. Cela t’a permis d’avoir de meilleurs rôles à l’internatio­nal ? Ou est-ce DiCaprio qui rafle toujours tout ?

Ça, c'est sur une autre planète (rires). Un jour, j'adorerais, mais je n'y suis pas encore, les mecs !

Alors que nous, on t’y voit déjà.

Vous êtes prêts pour la suite ? Bien… Alors, oui, j'ai changé d'agence. Et à partir du moment où j'ai commencé à bosser avec Ali Benmohamed et Theresa Peters à UTA, ça a changé. Mon agent précédent savait que je refusais les rôles de personnage­s stéréotypé­s, les terroriste­s etc., et un jour elle m'en envoie un. Je lui ai dit non, et j'ai senti chez elle un découragem­ent. Je me suis rendu compte qu'au bout de six ans, elle ne me connaissai­t pas, qu'il y avait un truc qui n'était vraiment pas passé.

Et là, tu rejoins UTA.

On parlait enfin le même langage. J'étais prêt, en termes de langue, en tant qu'homme, en tant qu'acteur. Et on a construit tout doucement, on a refusé des choses, multiplié les rendez-vous…

Ça donne quoi, concrèteme­nt ?

Pour pouvoir travailler aux États-Unis, je faisais des allers-retours là-bas. Tout seul, à faire les rendez-vous, etc., pendant quatre ans. Et c'est jouissif, aussi. Tu redémarres tout en bas, quoi ! Faut pas imaginer qu'on va te recevoir comme ici. Tu y rencontres les gens, ils te disent : « J'ai ce personnage, là, est-ce qu'il t'intéresse ? » Et cette énergie-là, elle m'a fait du bien.

Y compris les sacrifices que cela demande ?

Pour trouver, et être à la hauteur de ce genre de rôle, il est clair qu'il y a des sacrifices à faire. Ou plutôt, un engagement bien au-delà de ce que tu fais d'habitude.

Ce qui donne cette année « américaine » : The

Mauritania­n, Le Serpent… Jouer ce serial-killer

n’a pas dû être facile...

Je lis le scénario et je me dis : « Qu'est-ce que j'ai à voir avec lui ? Rien. » Du coup je l'ai construit de l'extérieur, son look, sa gestuelle. Mais à un moment donné, il fallait s'attaquer à l'intérieur. Et ça ne venait pas…. Et là, Mark Strong (le réalisateu­r) m'a dit : « Quand tu joues le roi, c'est surtout ta cour qui te définit par son comporteme­nt. » Du coup, je m'isolais. Quand mes partenaire­s venaient me parler – à part Jenna Coleman, qui était ma partner in crime (rires) – je ne leur parlais pas. Ça a créé un malaise dans le groupe. Après, le soir, quand on se voyait, je leur parlais, hein ! Mais quand j'arrivais sur le plateau avec mon costume, il y a un truc qui se passait. Et ça se ressent à l'image. Et quand, au bout de deux semaines, tout le monde tenait ses persos, je m'isolais uniquement quand j'en avais besoin.

Donc sur les deux tournages, tu « gardais » souvent ton personnage entre les prises.

Oui, surtout au début – jusqu'à ce que je le tienne bien et que je sois à l'aise.

En tout cas, Le Serpent est vraiment stylé. Les costumes, c’est quoi ? Armani ?

Ah oui, il était mieux habillé que je ne le suis dans la série. Il vendait des pierres précieuses, quand même ! Regarde… (Il sort son smart-phone et montre une photo de Charles Sobhraj, ultra-stylé, à l'époque de ses meurtres. Et une seconde…)

Purée, c’est toi sur la deuxième ?

Oui, on ne triche pas ! Tu vois, on a tenté de coller à la réalité un maximum. Dans les années 1970, il faisait la Une des journaux, de Paris Match, du Parisien…

L’un de tes comédiens préférés, Leonardo DiCaprio…

(Il coupe.) Immense acteur.

...a choisi de ne pas avoir d’agent.

Ah ?

Il sait que tous les trois, quatre ans, Scorsese viendra le chercher avec un rôle. Tu penses avoir rencontré ton Scorsese ?

Non, pas encore. J'en rêve ! J'adorerais avoir un réalisateu­r avec lequel on écrirait une histoire, une page de cinéma forte, qu'on grandisse ensemble… Parce qu'en fait, à chaque fois que tu rencontres un réalisateu­r, il y a une relation de confiance qui doit s'établir. Quand elle est déjà là, c'est génial : tu passes directemen­t au stade d'après. Et de tournage en tournage, il a envie de t'observer différemme­nt : « Allez viens, on tente. » Du coup, tu continues d'explorer des personnage­s à l'infini… Oui, ça fait rêver, les couples de cinéma à la Scorsese-DiCaprio…

Et là, c’est vraiment la dernière question : dans les 10 ans où tu as dit non à des rôles de terroriste­s ou autres, est-ce que tu es passé à côté de grands rôles, de beaux rôles ?

Aucun. Il n'y a aucun rôle que j'ai refusé que je regrette… The Mauritania­n : mai 2021 (et tu déconnes pas, Castex, hein ? – ndlr)

Le Serpent : disponible sur Netflix le 2 avril

« ON NE DOIT PAS TOUJOURS AVOIR À PRÉCISER UNE ORIGINE SOCIALE OU RELIGIEUSE QUAND ON MONTRE DES HÉROS ISSUS DE LA DIVERSITÉ. »

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YOU LOOKIN' AT ME ?_ L'acteur enchaîne deux prods tournées en anglais, The Mauritania­n et Le Serpent. Enfin la reconnaiss­ance chez les Anglo-Saxons ?
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STYLÉ ET SANGLANT_ Pour la série de la BBC, Le Serpent, Tahar se métamorpho­se en Charles Sobhraj, le serial-killer au style vestimenta­ire impeccable et au palmarès glaçant : plusieurs travellers hippy tués en Asie dans les années 1970.
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Afin d'incarner Mohamedou Ould
Slahi, un Mauritanie­n emprisonné à Guantanamo (et innocenté au bout de sept ans d'incarcérat­ion), l'acteur a perdu 10 kilos en deux semaines. Et gagné l'amitié et la reconnaiss­ance de Mohamedou...
HÉROS CONTEMPORA­IN _ Afin d'incarner Mohamedou Ould Slahi, un Mauritanie­n emprisonné à Guantanamo (et innocenté au bout de sept ans d'incarcérat­ion), l'acteur a perdu 10 kilos en deux semaines. Et gagné l'amitié et la reconnaiss­ance de Mohamedou...
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Deux Césars d'un coup pour Un prophète en 2010... Et d'autres
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ACTEUR PRIMÉ_ Deux Césars d'un coup pour Un prophète en 2010... Et d'autres awards cette année ?
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