ZAZIE : « J’AVAIS ENVIE DE PARLER DE L’INTIMITÉ »

C’est déjà son dixième album. Entre acoustique et synthétique, c’est un joli succès porté par le titre Speed, incontestablement l’un des joyaux de l’année.

On pourrait prendre Speed pour un message destiné à des quinquagénaires fatigués… En fait, vous parlez à votre coeur, non ?

L’auteur s’adresse à son coeur, mais ça ne veut pas dire que c’est le mien. J’avais enve de parler de l’intimité. Aussi bien du coeur romanesque que du coeur en soi, « flambant vieux ». C’est le coeur de quelqu’un qui vient d’être lâché, bouleversé par un chagrin. Pour rendre le message plus universel, j’ai changé « parce qu’il n’a plus voulu de toi » en « puisqu’on n’a plus voulu de toi ».

L’idée d’un tempo qui s’accélère, d’où vous est-elle venue ?

Je n’ai rien inventé, Jacques Brel l’a fait avec sa Valse à mille temps. Je voulais un début très organique, piano/voix. Je ne suis pas bonne pianiste, je voulais quelque chose de maladroit.

Waterloo s’inspire du 13 novem bre 2015 à Paris quand vous vous êtes retrouvée à scooter avec votre fille dans le quartier des attentats...

On était en état de guerre, ça a été traumatisant. On se demande d’où vient cette violence. Et en fait la barbarie est dans l’homme, l’animal le plus sauvage.

À quoi s’attendre pour la tournée ?

Ce sera au printemps 2019, avec aussi des festivals. On restera deux ou trois jours dans une même ville dans des salles de proximité, mais on fera autant de bruit que dans des grandes salles !