TELEMAGAZINE

L’HISTOIRE VRAIE de Jonathan Destin

Le téléfilm-uppercut que diffuse TF1 narre la dramatique descente aux enfers d’un adolescent du Nord qu’un harcèlemen­t au long cours a conduit à vouloir commettre l’irrémédiab­le.

- PAR BÉNÉDICTE FLYE SAINTE MARIE

Le 8 février 2011, Jonathan Destin a décidé de se consumer et de disparaîtr­e. Après six ans de moqueries et de violences physiques subies au primaire puis au collège, qui se sont doublées plus tard de rackets et d’intimidati­ons, le jeune garçon, le lendemain du jour où ses agresseurs lui ont promis de s’en prendre à sa famille sous la menace d’un pistolet s’il ne leur donnait pas cent euros, s’asperge d’alcool à brûler pour mettre fin à ses jours. Poussé, malgré son désespoir, par une force de vie, il se jette dans le canal de la Deûle tout proche avant d’être secouru Martin Daquin par une voisine grâce au câble qu’elle lui lance. Suivront trois mois de coma et sept d’hospitalis­ation, avant qu’il ne soit définitive­ment sauvé. Mais brûlé sur deux tiers de son corps, des genoux jusqu’au visage, il conservera pour toujours les stigmates de cette tragédie et de ses douleurs dont personne n’avait soupçonné l’ampleur, ni ses parents à qui il n’avait pas osé se confier par pudeur, ni le personnel enseignant qui avait eu tendance à minimiser les brimades dont il leur disait être victime. C’est ce destin immolé sur l’autel de l’indifféren­ce et de l’inertie que décrit le poignant Le jour où j’ai brûlé mon coeur, à l’affiche duquel on retrouve Michaël Youn, en conseiller principal d’éducation tenaillé par la culpabilit­é et Camille Chamoux dans le rôle de la maman-courage de Jonathan, un opus adapté du livre publié Condamné à me tuer que ce miraculé a publié en 2013. Un téléfilm indispensa­ble quand on sait que près d’un enfant sur dix dit être victime de persécutio­ns dans l’univers scolaire !

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France