JEAN-LOUIS MURAT : « LE MÊME FILM AVEC UN DÉCOR DIFFÉRENT »
Avec ce nouvel album, l’auteur-compositeur-interprète auvergnat nous livre une production sincère, avec comme toujours des textes ciselés et des mélodies envoûtantes.
Il Francese, c’est vous ?
Non ! C’est Murat le roi de Naples (Auvergnat comme moi) ! Mais j’adore l’Italie, les femmes, la culture, la langue. J’aime être Français en Italie.
Dans deux titres vous saluez Silvana et Marguerite de Valois. Qui sont-elles ?
Silvana Mangano, une extraordinaire comédienne. Et Marguerite de Valois, la Reine Margot, la reine des Auvergnats, une femme libre, rien à voir avec la radasse du film de Chéreau !
Vous dîtes vouloir « repartir de zéro », pourquoi ?
Avec le précédent album et le prochain, c’est une sorte de tryptique. C’est le même film avec un décor différent. Je crains le « ron ron » quotidien. Je me secoue à chaque album.
Quelles sont vos influences ?
Si ça groove pas, je n’écoute pas. Le blues et le rythm n’blues, j’aime. Les Stones ont sainement pioché dans le blues. Et j’aime les Stones.
Vous pestez pourtant contre la domination culturelle américaine !
Ce n’est pas de ma faute si j’ai appris la liberté avec la musique américaine ! Mais cette colonisation des esprits me dégoûte. Le rap est l’exemple de la culture US mondialisée. Il y a du rap partout, à chaque fois c’est nul. Avec les portables et le rap, la colonisation est totale. Mieux qu’Eisenhower en 44 !