Antoine Duléry
Le comédien revient en Bretagne, sa région de coeur, pour deux épisodes de Crimes parfaits sous les traits du commandant Delaunay, un ours solitaire à la Columbo.
Dans Crimes parfaits, Laura (Élisa Ruschke) reproche à votre personnage, son collègue, d’être casanier. L’est-il vraiment ? Oui, mais c’est surtout quelqu’un de réfléchi. Il comprend sans juger. Elle est davantage «rentre-dedans». J’aime cette différence d’âge entre nous. Il y a certes une enquête policière, mais c’est drôle. J’en avais déjà tourné deux autres il y a deux ans, je pense que ça va de nouveau plaire. Montrer le crime et son auteur dès le début fait penser à la série
Columbo. Y avez-vous songé en tournant ? Bien sûr, mais j’ai surtout pensé à Louis Jouvet dans Quai des orfèvres, où lui aussi s’en va puis revient constamment vers le suspect. Les épisodes se passent dans le Morbihan, en Bretagne. Qu’avezvous ressenti en tournant sur vos terres familiales ? Je connais moins bien le sud de la Bretagne que le nord. Ma grand-mère et ma mère sont nées à Saint-Brieuc et moi j’adore l’île de Bréhat. C’est ma terre d’élection. J’adore les huîtres, les bulots, comme dans Camping ! Est-ce là-bas, dans votre maison, que vous avez passé la période du confinement ? Non, j’étais à côté de Paris avec mes enfants. Le premier mois, j’ai terminé mon livre Imit’acteur (Éd. Cherche midi) qui sortira en novembre. J’y raconte pourquoi j’aime faire des imitations, mes quarante ans de carrière et tous ceux que j’aime ou que j’ai aimés : Johnny, Serrault, Depardieu… Et dès le déconfinement, je suis parti à Bréhat car la mer me manquait ! Avez-vous repris les tournages ? J’en ai trois en même temps cet été. Pour Maison de retraite, de Thomas Gilou sur un scénario de Kev Adams, on avait juste tourné quelques jours en mars. Je suis content de revoir Mylène Demongeot, Daniel Prévost, Marthe Villalonga et le plus jeune de tous… Gérard Depardieu ! Je joue le directeur de la maison de retraite, un véritable salopard. Ensuite, je retrouve Gérard à Saumur avec Sandrine Bonnaire pour un film franco-japonais de Slony Sow : j’y interprète le rôle d’un critique gastronomique. Et je vais commencer un téléfilm pour TF1 qui se passe dans le milieu du poker à Monaco ! Et que devient votre spectacle Antoine Duléry fait son cinéma ? Je vais le reprendre dès que possible. Je le joue depuis sept ans. Ma grande fierté, c’est que Belmondo est venu le voir quatre fois. Belmondo, c’est mon maître et c’est mon ami !