Toutes les Nouvelles (Rambouillet / Chevreuse)
Une semaine apocalyptique
Scènes hallucinantes à Rambouillet à deux pas du centreville. Les sapeurs- pompiers puis les forces de l’ordre ne se déplacent plus qu’en embarcation. Plus de 150 personnes sont évacuées de leur logement dans des rues englouties par les eaux. Plusieurs qu
Pris au piège
Rue de la Commune et rue de la Motte, l’eau monte rapidement mardi prenant au piège les habitants et de nombreux véhicules noyés dans les parkings. Dans la rue de la Motte devant la Bergerie, le conservatoire communal récemment rénové est inondé. À Groussay l’eau est montée jusqu’à 1,80m. « J’ai pu juste sauver mes chiens car l’eau s’est mise soudain à monter avec une rapidité inédite » , témoigne Claude. « Je n’ai jamais vu ça. Ce n’est pas croyable. C’est pire que les inondations du quartier Groussay en 1982, pire que la tempête de 1999. Heureuse- ment les pompiers et la mairie avec les secours et la navette m’ont rassurée » , confie France Etienne, 82 ans, transportée au centre d’hébergement du Vieux Moulin.
Une crise majeure
À Rambouillet, ce sont les sols trempés qui n’ont pas pu absorber les eaux venues de la forêt et des étangs du Coupe-gorge et du Moulinet tout proches. « Des milliers de mètres cubes dus aux précipitations inha-
bituelles en cette saison » ,a expliqué le maire, Marc Robert qui a enclenché un plan de sauvegarde et mis en place une cellule de crise dès le début.
Une réserve civile d’hommes et de femmes a été mobilisée pour accompagner les sinistrés. Cinquante pompiers, dix patrouilles de police avec le renfort d’hommes de Nogent ont secouru plus de 300 personnes dont une famille avec un bébé qui a tout perdu dans le déluge rue de la Commune. « On fait des allers-retours entre l’hôtel et le centre d’hébergement » , confie le père tandis qu’il promène en poussette sa fille de 8 mois dans le gymnase. « Nous faisons le nécessaire pour les reloger rapidement » , déclare le maire qui n’a cessé d’arpenter les quartiers concernés dans un Rambouillet retourné, postapocalyptique. Philippe Cohen