Toutes les Nouvelles (Rambouillet / Chevreuse)

La duchesse d’uzès, une personnali­té d’exception

SÉRIE 6/8. Grâce à la collection de cartes postales anciennes de Christian et Mireille Painvin, redécouvre­z la vie de la duchesse d’uzès, chasseress­e locale mais pas seulement. C’est aussi la première femme à avoir obtenu son permis de conduire et à avoir

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Portrait. Surtout connue dans notre région comme une sorte de Diane chasseress­e locale, à la tête de son équipage de chasse à courre de Bonnelles, Anne de Mortemart, duchesse d’uzès (1847-1933) fut une personnali­té d’exception, qui défraya la chronique de son époque par ses activités multiples, tant politiques, qu’artistique­s, sportives, mondaines ou féministes.

Unique héritière de la fortune de la maison de champagne de la Veuve Clicquot, elle se marie en 1867 avec le duc d’uzès et en reste veuve avec quatre enfants onze ans plus tard. Monarchist­e convaincue, elle met sa fortune au service de ses idées et soutient le mouvement du général Boulanger, qui visait à une restaurati­on de la royauté. À la fois féodale dans certains aspects de sa vie et moderne dans d’autres, elle est ainsi un soutien actif de la cause féministe. Ses nombreuses actions de bienfaisan­ce vers des oeuvres diverses l’amèneront à aider à plusieurs reprises des personnes de l’entourage de Louise Michel, la « vierge rouge », pourtant aux antipodes de ses conviction­s politiques. Dans le domaine des arts, la duchesse d’uzès est à la fois sculptrice de renom, écrivain, sous le nom de Manuella, et musicienne. Elle fut souvent surnommée « la duchesse touche- à- tout » . Passionnée de chasse à courre, elle invite à ses chasses aussi bien les têtes couronnées d’europe que les grands personnage­s de la République. Elle meurt en 1933.

Quatre-vingts véhicules ont pris le départ du Paris- Rambouille­t, sur un tapis rouge déroulé aux Invalides ! Et c’est le président du Sénat, Gérard Larcher qui a donné le départ à des véhicules centenaire­s : entre Rochet et Dion Bouton du début de notre siècle. À bord d’une Ford T 1925, la traversée de Paris est magistrale sous les regards des touristes qui saluent les fous du volant. Car à l’intérieur, on ressent toutes les courbes et les obstacles de la route : pavés et dos-d’âne sont redoutable­s, mais le plus ardu est de monter les pentes. Aux sons pétaradant­s, aux chevroteme­nts des moteurs et à la fumée parfois qui s’échappe, on se dit qu’on n’est par forcément sûr d’arriver au bout. Mais grâce aux motards des Bielles de Jadis, tout semble simple : ils indiquent les directions et protègent les participan­ts. À Versailles, devant le château, le gros de la troupe est là, en particulie­r Les Poilus en uniforme qui narguent la statue de Louis XIV à cheval. l’horizon annonce une descente mouvementé­e vers la Vallée de Chevreuse, sous le vent. C’est de cette manière qu’on sent la vitesse, qu’on tente de rattraper sa casquette qui s’envole. Derrière soi, on laisse les villes cossues pour plonger dans un Parc naturel préservé. Observer les autos centenaire­s de Saint-lambert à Cernay donne l’impression de remonter dans le temps. On est en 1899 quand fut lancée cette première course remportée par les frères Renault. Une épreuve à laquelle Renaissanc­e auto grâce à Jean-pierre Chapelle et Esther Grangeon, a redonné vie. Après une halte féerique aux Vaux de Cernay, les centenaire­s paradent à Auffargis avant de s’envoler vers la cité présidenti­elle pour une arrivée triomphale. Vient alors le temps de l’exposition, devant le château, pour le plaisir de tous et d’un repas pour célébrer cette quatrième édition qui porte haut le nom de Rambouille­t.

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