Toutes les Nouvelles (Rambouillet / Chevreuse)
Des logements sociaux à la place de la Poste
Le maire, René Mémain, a réuni le 8 juin dernier, une trentaine de Cernaysiens devant lesquels il a dévoilé son projet de logements sociaux, en compagnie du bailleur social. Un projet qui inquiète les riverains. Il s’agirait d’édifier deux immeubles parallèles de 9 mètres de haut dans le jardin enclavé de l’ancienne poste. Une partie sert de parking à la clientèle du cabinet médical qui a investi les locaux vacants depuis 2011, sur une surface de 550 m2.
« Personne n’en voudra »
Lors de la réunion en comité restreint, la réaction des riverains concernés directement ou indirectement fut très vive, comme en témoigne Christophe Bourgeois, secrétaire de l’association du coeur de Cernay-la-ville (ACDC-LV) qui y assistait.
« Ce projet n’a pas de sens. Densifier au coeur d’un village pittoresque un espace presque saturé, entraînerait pour les riverains un vis-à-vis d’une proximité rarement atteinte dans le village, une perte de visibilité et d’ensoleillement et des difficultés de stationnement. Des arbres prétendument malades seraient abattus. Par capillarité, vous impactez 10 % des habitants et l’activité du ca- binet médical. On nous avait annoncé l’arrivée de familles, en fait les appartements sont essentiellement des T1 et T2 sombres et étriqués. Ni les jeunes ni les personnes âgées ne viendront à Cernay, trop isolé. La densification du bâti, par ailleurs, est un argument fallacieux. Des terrains notoirement vacants offriraient une alternative qui ne trouve sans doute pas grâce aux yeux des propriétaires limitrophes (parmi lesquels des membres du conseil municipal…). Il ne faut pas se leurrer. Ce programme répond à un souci de rentabilité. Le « petit » projet n’est que la première phase d’un autre plus vaste qui englobera la salle municipale. Elle était déjà inscrite dans le plan du bailleur, ce qui laisse clairement supposer sa destruction pour construire au total une trentaine de logements. Elle serait reconstruite près du boulodrome et les ateliers municipaux occuperaient une parcelle de forêt près du cimetière. Nous avons réuni au débotté une vingtaine de personnes à la suite de cette confrontation, puis distribué des tracts car les habitants n’étaient pas informés. Un premier projet D’OAP sur des terrains privés a échoué grâce à la mobilisation de notre association dont le but est de veiller à la qualité de vie dans le village. Nous allons donc nous battre contre ce projet désastreux. »