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Après les inondations, la reconstruction
Ce mercredi, la mairie met à l’honneur ceux et celles qui ont accompli des gestes de solidarité lors des inondations. Parmi eux, Pierre-olivier. Pendant ce temps, dans les commerces et dans les habitations, l’heure est à la reconstruction. Reportages.
Témoignage. « C’était une parenthèse dans ma vie. Comme un film de science
fiction » , analyse Pierre- Olivier Mayoral, un mois après les inondations. Le mardi 30 mai, il s’est trouvé en première ligne des secours malgré lui. Tout a commencé quand l’assistante maternelle de son fils l’appelle : « Je ne peux pas aller le chercher, je suis bloquée chez moi avec les enfants; le quartier Vernes est inondé ! » . Sportif, ce cadre dans les assurances, décide aussitôt d’aller dans son garage chercher son kayak. « Je suis fan de canoë depuis longtemps. J’ai l’habitude de remonter l’eure pour mes loisirs » . Il s’en va chercher les enfants dans un quartier où l’eau monte.
Sur l’eau jusqu’à 23 h 30
Puis décide d’accrocher son canoë là, à un poteau près de l’hôpital au cas où. C’est alors que Pierre-olivier est repéré par un policier. « Il m’a sifflé. Il était chargé de regrouper les secours. Il m’a dit qu’il avait besoin de mon embarcation car tous les moyens n’étaient pas encore sur place. J’ai alors commencé à faire des allers et retours pour secourir les gens dès 16h, ce mardi 30 mai » , se souvient le cadre.
Poussé par l’adrénaline, il n’arrête pas de naviguer entre Groussay, Vernes et l’hôpital pour ramener sur la terre ferme des sinistrés. « Ils me faisaient signe de leur fenêtre et je venais » . Parfois, il y a des enfants : « Je les prenais entre
mes pieds pour qu’ils soient
en sécurité » . Mais aussi des personnes âgées et handicapées qui sortent de l’enfer des inondations grâce à Pierre-olivier.
Jusqu’à 23h30, il ne relâche pas son effort. Dans la nuit, il passe en revue les visages des hommes, des femmes et des enfants secourus. 47 mardi puis 38 mercredi seront sauvés ou aidés par l’embarcation de Pierre-olivier. Au petit matin vers 1h15, il entend un homme appelé au secours. « Il était enfermé chez lui depuis la veille » , raconte
Pierre-olivier. Il reprend son embarcation mais là voit arriver les
renforts de Nogent-le-roi. « Je leur ai indiqué où était la personne qu’ils ont pu secourir »
Honoré par la mairie
Rompu de fatigue, il se repose enfin avant de reprendre le travail à Paris. Quelques jours plus tard, une amie du volley-ball l’informe que son geste n’est pas passé inaperçu. « Tout le monde en parle sur les réseaux sociaux ! Comme je n’ai pas Facebook, elle m’a transmis les messages qui font chaud au coeur. Je les remercie de leurs encouragements. »
De cet épisode, Pierre-olivier, rambolitain depuis 1981, gardera un très puissant souvenir.
Mercredi 13 juillet, la mairie lui rend hommage au jardin du roi de Rome comme à tous ceux qui ont accompli une action de solidarité lors de ses journées si particulières dans la vie de Rambouillet.