Toutes les Nouvelles (Rambouillet / Chevreuse)

12 trafiquant­s condamnés

- F. D.

Le tribunal correction­nel de Versailles a rendu sa décision dans l’affaire du braquage de l’usine Guerlain d’orphin, ce mercredi 6 juillet. Douze hommes ont écopé de peines allant de 6 mois de sursis à 5 ans de prison ferme. Des amendes de 1 500 à 50 000 euros ont été prononcées. Certains ont reçu l’interdicti­on d’exercer une activité commercial­e pendant 3 à 5 ans. D’autres ont été interdits de territoire français pendant 10 ans.

Les faits s’étaient déroulés dans la nuit du 15 au 16 juin 2012. Un véritable commando s’était introduit sur le site du parfumeur, près de Rambouille­t. Le gardien avait été séquestre et l’alarme avait été neutralisé­e. La bande avait ensuite chargé plusieurs palettes de parfums dans des camions volés. Deux semi-remorques s’étaient embourbées. Le troisième attelage avait été retrouvé aux PaysBas, vide. Au total, 34 000 euros de bouteilles avaient été volés, pour un préjudice estimé à 2 millions d’euros.

Plus de 2 millions de dommages et intérêts

En avril 2013, les gendarmes de la section de recherches de Versailles étaient passés à l’action. Ils avaient arrêté sept malfrats installés à Drancy et en Seine-saint-denis. Un des individus les avait ensuite guidés à d’autres membres du commando mais également vers des parfumerie­s, notamment en Ile-deFrance. Certains flacons seront même retrouvés sur le marché de Versailles.

Deux mois plus tard, le cerveau de l’opération sera retrou- vé. Lui a écopé de trois années de prison et de 30 000 euros d’amende.

Dans ce dossier, neuf hommes ont été relaxés. Les autres, principale­ment les receleurs, devront solidairem­ent indemniser Guerlain. La note est salée : deux millions pour le préjudice matériel et 50 000 euros pour le préjudice moral.

Reste un couac que la justice aura du mal à faire oublier. Le 24 juin, un des accusés détenu depuis 2013 avait été remis en liberté par erreur. Son avocat n’avait pas été convoqué pour le renouvelle­ment de sa détention provisoire. Le juge a donc été obligé de le remettre dehors et ce, alors qu’il est soupçonné d’avoir participé à un autre trafic.

Afghan d’origine, installé aux Pays-bas, il avait acheté pour deux millions d’euros de parfum Chanel volés à l’usine de Limay. Lui a toujours soutenu qu’il ignorait l’origine frauduleus­e de la marchandis­e. Il est actuelleme­nt sous contrôle judiciaire avec une interdicti­on de quitter le territoire.

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L’usine Guerlain d’orphin. (Archives)

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