Toutes les Nouvelles (Rambouillet / Chevreuse)
Les inquiétudes des commerçants et des chefs d’entreprise
Le développement économique est une priorité pour la mairie. Mais, entre le manque d’accès au haut débit et les difficultés en centre-ville, des solutions sont à trouver.
Lundi, la municipalité a réuni tous les acteurs de la vie économique pour poser à plat les questions du commerce et du développement économique à Rambouillet. Rambouillet compte 1300 immatriculations commerciales (il y en a 20 000 sur l’agglo). Parmi elles, 540 entreprises, 550 commerçants et 210 artisans. Un Rambolitain qui a des atouts (le niveau de qualification, le faible taux de chômage)mais aussi des handicaps, a reconnu, Jean-frédéric Poisson, président de Rambouillet Territoires
: « La mobilité et la couverture numérique. Nous perdons ainsi une dizaine d’entreprises par an qui ne viennent pas car ils n’ont pas accès au haut débit. Nous avons provisionné des budgets mais nous attendons que les pouvoirs publics s’engagent » . Le sous-préfet, Michel Heuzé a reconnu que le territoire était « déficitaire. L’enjeu est de combler ce handicap » . Pour la ville de Rambouillet, le maillage se fera au plus tard fin 2018 a précisé le maire, Marc Robert. Invité par Gérard Larcher, le président de la chambre de commerce de
Paris, Jean-paul Vermès a promis d’intervenir pour appuyer les demandes de l’aggloméra
tion de Rambouillet. « Ce territoire a l’air d’être excentré mais il fait preuve d’une vitalité et mérite des investissements »
Un fonds d’aide
De leurs côtés, les commerçants du centre-ville ont fait part de leurs inquiétudes en raison du contexte économique, et de la concurrence en périphé
rie. « Pourquoi avoir permis le développement de Grand frais et de Brayphin ? » , ont
clamé les commerçants. « La question du stationnement se pose en centre-ville, quand je vois un client qui prend un PV de 17euros alors qu’il est allé acheter une demibaguette » , a signalé le charcutier du centre-ville. « On se bat pour que nos commerces résistent mais je vois des boutiques qui ferment et il y a des incertitudes sur les reprises. Je ne veux pas que la rue du Général-de-gaulle devienne une rue de service » , a témoigné le patron du Carrefour City. Sur la question de la reprise des commerces, Marc Robert a expliqué que les pouvoirs du maire
sont limités. « Les transferts de fonds se font sans avertir la mairie. On ne peut pas s’y opposer. Par deux fois, les années passées, la mairie a préempté mais nous ne pouvons pas le faire compte tenu de l’impact financier pour la commune » . Par contre, le maire a regretté que les élus n’avaient pas assez de pouvoir pour « ralentir la croissance folle des grandes surfaces aux dépens des centres-villes ». Le patron du bar de la place MarieRoux a regretté des décisions comme l’annulation de la fête de la musique : « une perte d’exploitation énorme ». Il a aussi évoqué les incidents du jeudi, après la demi-finale de
l’euro. « Ce genre de débordements vis-à-vis des forces de l’ordre est regrettable ( les passants ont chargé les
forces de l’ordre). Il n’est pas normal que des poubelles aient été brûlées. J’avais demandé le renfort de force
de l’ordre dimanche soir », a répondu le maire. Plusieurs solutions sont avancées par la mairie comme une étude concrète de la chambre de commerce pour imaginer des solutions testées dans des villes moyennes. Gérard Larcher a évoqué la possibilité de débloquer le fond du FISAC ( fonds d’intervention pour le commerce).