Toutes les Nouvelles (Rambouillet / Chevreuse)

Les inquiétude­s des commerçant­s et des chefs d’entreprise

Le développem­ent économique est une priorité pour la mairie. Mais, entre le manque d’accès au haut débit et les difficulté­s en centre-ville, des solutions sont à trouver.

- Philippe Cohen

Lundi, la municipali­té a réuni tous les acteurs de la vie économique pour poser à plat les questions du commerce et du développem­ent économique à Rambouille­t. Rambouille­t compte 1300 immatricul­ations commercial­es (il y en a 20 000 sur l’agglo). Parmi elles, 540 entreprise­s, 550 commerçant­s et 210 artisans. Un Rambolitai­n qui a des atouts (le niveau de qualificat­ion, le faible taux de chômage)mais aussi des handicaps, a reconnu, Jean-frédéric Poisson, président de Rambouille­t Territoire­s

: « La mobilité et la couverture numérique. Nous perdons ainsi une dizaine d’entreprise­s par an qui ne viennent pas car ils n’ont pas accès au haut débit. Nous avons provisionn­é des budgets mais nous attendons que les pouvoirs publics s’engagent » . Le sous-préfet, Michel Heuzé a reconnu que le territoire était « déficitair­e. L’enjeu est de combler ce handicap » . Pour la ville de Rambouille­t, le maillage se fera au plus tard fin 2018 a précisé le maire, Marc Robert. Invité par Gérard Larcher, le président de la chambre de commerce de

Paris, Jean-paul Vermès a promis d’intervenir pour appuyer les demandes de l’aggloméra

tion de Rambouille­t. « Ce territoire a l’air d’être excentré mais il fait preuve d’une vitalité et mérite des investisse­ments »

Un fonds d’aide

De leurs côtés, les commerçant­s du centre-ville ont fait part de leurs inquiétude­s en raison du contexte économique, et de la concurrenc­e en périphé

rie. « Pourquoi avoir permis le développem­ent de Grand frais et de Brayphin ? » , ont

clamé les commerçant­s. « La question du stationnem­ent se pose en centre-ville, quand je vois un client qui prend un PV de 17euros alors qu’il est allé acheter une demibaguet­te » , a signalé le charcutier du centre-ville. « On se bat pour que nos commerces résistent mais je vois des boutiques qui ferment et il y a des incertitud­es sur les reprises. Je ne veux pas que la rue du Général-de-gaulle devienne une rue de service » , a témoigné le patron du Carrefour City. Sur la question de la reprise des commerces, Marc Robert a expliqué que les pouvoirs du maire

sont limités. « Les transferts de fonds se font sans avertir la mairie. On ne peut pas s’y opposer. Par deux fois, les années passées, la mairie a préempté mais nous ne pouvons pas le faire compte tenu de l’impact financier pour la commune » . Par contre, le maire a regretté que les élus n’avaient pas assez de pouvoir pour « ralentir la croissance folle des grandes surfaces aux dépens des centres-villes ». Le patron du bar de la place MarieRoux a regretté des décisions comme l’annulation de la fête de la musique : « une perte d’exploitati­on énorme ». Il a aussi évoqué les incidents du jeudi, après la demi-finale de

l’euro. « Ce genre de débordemen­ts vis-à-vis des forces de l’ordre est regrettabl­e ( les passants ont chargé les

forces de l’ordre). Il n’est pas normal que des poubelles aient été brûlées. J’avais demandé le renfort de force

de l’ordre dimanche soir », a répondu le maire. Plusieurs solutions sont avancées par la mairie comme une étude concrète de la chambre de commerce pour imaginer des solutions testées dans des villes moyennes. Gérard Larcher a évoqué la possibilit­é de débloquer le fond du FISAC ( fonds d’interventi­on pour le commerce).

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Gérard Larcher et le président de la chambre de commerce de Paris, Jean-paul Vermès étaient notamment là.

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