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Go-fast : relaxé grâce au radar
Parfois, un radar peut vous sauver la mise. Abdelouahid a certainement loué la présence des cabines grises après son procès, ce mardi 9 août. L’homme de 33 ans était accusé d’avoir participé à un go- fast entre l’espagne et la Belgique. Les faits anciens, datant de 2012, avaient abouti à la condamnation de trois personnes. Lui avait été jugé en son absence en octobre 2014. Il avait écopé de cinq ans de prison. Un mandat d’arrêt européen avait été délivré à son encontre. Et ce n’est que très récemment qu’abdelouahid est réapparu.
Ce sont les autorités espagnoles, là où il réside, qui ont mis la main sur lui et l’ont remis à la France. Mais dès cet instant, l’homme a nié toute implication dans le trafic qui avait permis la saisie de 120 kg de résine de cannabis. Le jour des faits, il avait bien été contrôlé par les douanes. Il avait affirmé se rendre en Belgique pour acheter une voiture. Les autorités, en arrêtant deux heures plus tard les trafiquants, avaient estimé qu’abdelouahid conduisait une voiture ouvreuse. Elles s’étaient alors appuyées sur un nom de famille commun aux différentes parties et certains contacts téléphoniques.
En s’appuyant sur ces appels ainsi que sur la similarité du trajet, le procureur de la République a estimé que le trentenaire était bien complice de l’affaire. Elle a alors demandé la confirmation de la peine et de l’amende douanière de 240 000 euros.
Mais du côté de la défense, Maître Laure Godiveau ne l’a pas entendu de cette oreille. D’abord parce qu’à aucun moment les occupants des deux voitures ne se sont appelés sur le trajet. Ensuite parce que le radar a démontré que les deux voitures étaient distantes d’au moins deux heures. « Je n’ai jamais vu aucun go-fast maintenir une telle distance. Cela n’est d’aucune utilité. »
Les arguments ont fait mouche auprès des juges. Ils l’ont relaxé.