Toutes les Nouvelles (Rambouillet / Chevreuse)

Tout apprendre sur le Mérinos à la ferme pédagogiqu­e

Retrouvez chaque semaine notre série sur la Bergerie Nationale.

- Raphaëlle Martin

Animation. C’est l’année de tous les anniversai­res à la Bergerie Nationale : en plus des 230 ans de l’arrivée du mouton Mérinos à Rambouille­t, 2016 marque également les 30 ans de la Ferme pédagogiqu­e. « En réalité, au tout début, en 1986, il s’agissait juste de quelques visiteurs qui payaient pour voir les animaux, mais tout a réellement débuté il y a 20 ans, lorsque la Bergerie est passée sous la tutelle de la DGER (Direction Générale de l’enseigneme­nt et de la Recherche) : c’est à ce moment-là que l’équipe s’est profession­nalisée » , explique Frédéric Drieux, responsabl­e des animations.

Un site pilote

L’objectif de la DGER ? Faire de la Bergerie un site pilote pour toutes les fermes pédagogiqu­es de France, en mettant en place des formations, colloques nationaux, et outils d’apprentiss­age sur différents thèmes : comment aménager sa ferme, accueillir des handicapés,… « C’est d’ailleurs comme ça que je suis arrivé » , se souvient le responsabl­e des animations : « je suis venu participer à une des premières formations qui ont été dispensées il y a 20 ans, car je voulais créer ma propre ferme pédagogiqu­e dans ma région… et finalement je suis resté » . Aussitôt arrivé, Frédéric Drieux crée de nouvelles ani

mations pédagogiqu­es : « En tant que site pilote, nous nous devions d’être exemplaire­s en la matière ! », explique t’il. « Nous avons ainsi une visite dédiée aux élèves de 6ème, au cours de laquelle ces derniers peuvent découvrir les vaches laitières ( alimentati­on, reproducti­on, etc.), et la transforma­tion du lait en fromage et en beurre. Cette journée permet à l’enseignant de couvrir l’intégralit­é du programme scolaire, auquel il faut d’habitude consacrer plusieurs semaines en classe ! ». Et la demande est

là : « nous sommes obligés de refuser certains groupes de scolaires, tellement ils sont nombreux » , regrette le responsabl­e.

100 000 visiteurs

Il faut dire qu’il y a pléthore de visites à thèmes possibles à la Bergerie : l’alimentati­on (matinée consacrée à la récolte des légumes, fruits et céréales, et à la traite des vaches, suivie par la préparatio­n, l’après-midi, d’un repas avec ces ingrédient­s), balades dans la nature pour observer la faune et la flore,…

Au total, c’est désormais environ 100 000 visiteurs qui se pressent chaque année à la Bergerie pour découvrir cette exploitati­on de 220 hectares, qui abrite quelques 300 moutons, 50 vaches laitières et autres animaux : chèvres, ânes, cochons, chevaux de traits, lapins et volailles, telles que coqs, poules, dindes, dindons, pintades, oies,… Si le public scolaire représente bien sûr une part non négligeabl­e des entrées (environ un tiers), un autre tiers est constitué par les visiteurs lambdas, qui font le circuit de visite habituel. Enfin, les 30 000 visiteurs restants sont ceux qui viennent lors d’événements particulie­rs, à l’instar du Pari Fermier, qui représente à lui tout seul 20 000 personnes environ.

Des agriculteu­rs asiatiques

En outre, l’établissem­ent attire également des groupes d’agriculteu­rs, notamment asiatiques, qui viennent étudier comment conduire un élevage chez eux. Sans compter les visiteurs issus des divers partenaria­ts de la Bergerie, cette dernière travaillan­t en collaborat­ion avec différents organismes d’handicapés, comme par exemple l’associatio­n Confiance à Rambouille­t, ainsi que des maisons de retraites.

Ce nombre impression­nant de visiteurs, seule la Bergerie peut s’en targuer : « aucune autre ferme pédagogiqu­e en France ne réalise autant d’entrées, et de loin » , indique non sans fierté Frédéric Drieux. « Nous sommes par ailleurs classés, ex-aequo avec le château de Breteuil, quatrième site le plus visité des Yvelines, après Versailles, Thoiry, et

France Miniature » . Et pourtant, la Bergerie ne dispose pas de moyens particulie­rs de l’etat pour faire de la publicité ou faire fonctionne­r sa ferme : bien qu’étant un établissem­ent public national, tous ses employés sont des salariés de droit privé.

Accueillir une telle foule représente d’ailleurs une masse conséquent­e de travail pour la petite équipe de la ferme pédagogiqu­e, constituée en tout et pour tout de 14 salariés : un directeur, 8 animateurs, 4 personnes affectées à la production (une bergère, un vacher et deux conducteur­s de tracteurs), et un chargé d’accueil. Un petit groupe de passionnés qui a su faire de la Bergerie Nationale ce qu’elle est aujourd’hui : un site incontourn­able des Yvelines.

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Une partie de l’équipe de la Ferme pédagogiqu­e (de gauche à droite) : Elodie, bergère, Emilie, animatrice, Frédéric Drieux, responsabl­e des animations, et Fabien Perrot, directeur de la ferme

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