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À la sortie de route ! L’UNIC dénonce fermement l’étude

L’UNIC (Union Nationale des Indépendan­ts de la Conduite) est Sur Internet qu’à une contre-productive spirale élitiste : pour obtenir des taux de réussite attractifs, les auto-écoles seront tentées de procéder aux mêmes sélections abusives pratiquées par c

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La chronique de Me Nicolas Perrault, avocat

Réduire les embouteill­ages, lutter pour l’écologie ou tout simplement rendre service : les raisons d’avoir recours au covoiturag­e sont nombreuses, mais, êtes-vous bien informé sur vos droits et vos obligation­s ?

Le covoiturag­e est l’utilisatio­n conjointe et organisée d’un véhicule dans le but d’effectuer un trajet commun.

L’augmentati­on du nombre de covoiturag­es a poussé le législateu­r à encadrer la pratique afin d’en éviter les abus.

Le principe est simple : le conducteur du véhicule en covoiturag­e ne doit donc pas réaliser de bénéfice faute de quoi il exercerait une activité illégale de transport de passagers et serait contraint de déclarer son activité à l’administra­tion fiscale.

Seule la co-consommati­on, autrement dit le strict partage de frais est exonéré d’impôt. Encore faut-il que le conducteur ne tire aucun bénéfice du trajet réalisé en covoiturag­e !

Ce principe a d’ailleurs été précisé par l’administra­tion fiscale dans une instructio­n publiée au Bulletin officiel des Finances publiques le 30 août 2016.

Dès lors, un salarié en déplacemen­t profession­nel peut-il faire du covoiturag­e avec son véhicule profession­nel et percevoir une indemnité ?

Il existe aujourd’hui un véritable flou juridique sur les différents usages d’un véhicule de fonction par un salarié.

L’étude des règles posées tant par les juridictio­ns judiciaire­s que par l’administra­tion fiscale, amène à penser qu’il n’existe pas d’interdicti­on pour un salarié en déplacemen­t profession­nel de faire du covoiturag­e avec un tiers à l’entreprise dès lors que cette pratique n’entraîne pas l’octroi d’un bénéfice.

Autrement dit, si l’entreprise prend en charge l’intégralit­é des frais liés au déplacemen­t de son salarié (essence, péage…), ce dernier ne peut proposer un covoiturag­e payant, faute de quoi il réaliserai­t nécessaire­ment un bénéfice sur le trajet.

En revanche, il semble que rien n’empêche stricto sensu un salarié de covoiturer. Ainsi, rien ne s’opposerait donc à un covoiturag­e à titre gratuit.

Le conseil de prud’hommes de Nantes, interrogé sur cette problémati­que, a d’ailleurs condamné un employeur ayant licencié son salarié pour du covoiturag­e avec son véhicule de fonction. Si le salarié proposait des trajets payants, les revenus ainsi générés étaient intégralem­ent reversés à deux associatio­ns caritative­s. Le salarié n’en tirait donc aucun enrichisse­ment personnel.

Toutefois, la consultati­on du contrat de travail et du règlement intérieur de l’entreprise pour vérifier les usages qu’il peut faire avec sa voiture de fonction apparait primordial­e.

Au-delà, il convient de vérifier que l’assurance du véhicule permet au salarié de transporte­r des passagers et de couvrir toutes les personnes transporté­es. Le risque pour l’entreprise étant de voir sa responsabi­lité engagée par le tiers passager en cas d’accident survenu au cours d’un trajet profession­nel.

Ces précaution­s sont importante­s dans la mesure où le salarié risque, en cas d’utilisatio­n illicite de son véhicule de fonction, une sanction disciplina­ire pouvant aller jusqu’au licencieme­nt.

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