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La paroisse au chevet des sinistrés d’haïti

À Montfort l’amaury, les paroissien­s se mobilisent pour venir en aide à Haïti, ravagé par un cyclone les 3 et 4 octobre derniers. Ils n’ont pas oublié le père Paul Augustin Sincère qui a passé deux ans dans les Yvelines.

- Florence Chevalier

Classé 4 sur une échelle qui en compte 5, l’ouragan Matthew qui s’est abattu les 3 et 4 octobre derniers sur le sudouest d’haïti a fait plusieurs centaines de morts. Avec des rafales soufflant à 230 km/h, il a provoqué d’importante­s inondation­s, détruit de vastes surfaces agricoles et lourdement endommagé des habitation­s. Plus de 60 000 personnes ont été évacuées et un million et demi a besoin d’assistance. L’accès des équipes de secours aux zones sinistrées, de même que les risques d’épidémie (75 cas de choléra déjà recensés au 9 octobre), laissent présager un bilan encore plus lourd.

Une situation catastroph­ique

Une catastroph­e humanitair­e qui a beaucoup touché les habitants de Montfort l’amaury. Entre 2013 et 2015, les paroissien­s sont, en effet, tombés sous le charme du père Paul Augustin Sincère, prêtre et aumônier de l’école collège Saint-louis NotreDame-du- Bel- Air à Montfort. Cet homme aussi brillant - il prépare une thèse de doctorat sur les Sciences de l’éducation - que simple et charismati­que, personne ne l’a oublié. Surtout

par Thierry Dolidon, responsabl­e de la communicat­ion de la pa

roisse. « Dès qu’il a pu avoir une connexion, nous avons échangé par messagerie instantané­e. Ce qu’il raconte est terrible » , explique-t-il.

Depuis septembre 2015, le père Sincère est directeur du collège- lycée de Mazenod à

Camp-perrin. « Ici, c’est catastroph­ique. Plus de 90 % des familles d’élèves scolarisés à Mazenod ont presque tout perdu : jardin de cultures vivrières, bétails, maison, manuels scolaires trempés et d’autres emportés par la tempête, uniforme scolaire, petits commerces… La situation est catastroph­ique » , écrit le religieux.

Faire un don

« C’est encore pire pour la Sainte-famille, l’école de

Toirac » , dit-il. Cet établissem­ent est plus particuliè­rement aidé par les parents d’élèves de Notre-dame. « C’est le village

de Paul Augustin. Quand il était petit, il n’y avait pas d’école, pour lui c’était deux heures de route le matin, deux heures le soir pour rentrer. Il voulait éviter cette peine aux enfants et a donc construit une école là-bas » , raconte Thierry Dolidon.

« Notre constructi­on à Toirac s’apprêtait à recevoir du béton ; les deux dernières parties sont emportées » , déplore le prêtre.

Et d’ajouter « pour l’instant, on conseille aux gens de faire bouillir l’eau. Mais, le problème ce que nous n’avons pas de charbon de bois sec ni d’argent pour acheter du gaz. Il nous faudrait aussi des médicament­s pour traitement d’eau potable et prévention du choléra (pastilles de purificati­on, comme Micropur ou Aquatab). L’important c’est de libérer les routes pour les cas de maladies, le transport. Ensuite, récupérer ce qui peut l’être encore, bien assécher les quelques morceaux de vêtements restant. »

« Ici, ce que nous pouvons faire, c’est récupérer de l’argent pour l’envoyer au père Sincère et aussi collecter des vêtements d’enfants d’été. Et notamment des coupe-vent » , conclut Thierry Dolidon.

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À Camp-perrin, l’école primaire Immaculée-conception, tenue par des religieuse­s, est dévastée.
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Les manuels scolaires sèchent au soleil dans la cour d’entrée de Mazenod à Camp-perrin.

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