Toutes les Nouvelles (Rambouillet / Chevreuse)

« Les patients commencent à venir… »

-

Renaud Nadjahi, président de l’union régionale des profession­nels de santé pharmacien­s Ile-de-france fait le point sur la campagne contre la grippe et la pénurie de certains vaccins.

Est-ce que les pharmacien­s voient un afflux de personnes demander le vaccin pour la grippe ?

La campagne a commencé. Avec l’arrivée du froid, nous constatons pas mal de sorties de vaccin antigrippe. Elle démarre gentiment et les pharmacies sont approvisio­nnées pour faire face à la demande jusqu’en janvier. On peut commencer maintenant tant qu’il n’y a pas d’épidémie de grippe. Le pharmacien conseille la vaccinatio­n pour les personnes de plus de 65 ans et celles atteintes de maladies chroniques, celles qui ont un déficit immunitair­e ce qui peut rendre la grippe agressive. La durée de protection est de 4 à 6 mois.

Si beaucoup de personnes ont des pathologie­s liées à la sphère ORL, ce n’est pas forcément la grippe. Il ne faut pas les confondre. La grippe est transmise par des virus. Le vaccin est fait à partir des souches majoritair­es sur un secteur donné et une année donnée. Cette année, il s’agit de la H1N1 California et la H2 N2 Hong Kong. Il ne faut pas confondre non plus avec la H1N1. Il ne s’agit que de typologie. ▲ Outre la grippe, quand les patients vont en pharmacie, ils constatent une pénurie de vaccins ? Est-ce inquiétant ?

Le problème vient des industriel­s et de la fabricatio­n des vaccins, mais aussi de la forte demande des pays émergents. Je pense que nous sommes en train d’atteindre la fin de la pénurie. La pénurie concerne les vaccins qui sont trivalents et quadrivale­nts (protégeant contre quatre maladies). Mais il n’y a pas de problème pour les hexavalent­s (protégeant contre six maladies), associant également l’hépatites B. Cette combinaiso­n est conseillée car les vaccins tétra et pentavalen­ts sont en rupture de stock. Si nous n’avons pas le DT Polio, nous avons le DT Co Polio plus des valences mélangées, ce qui permet d’éviter aussi plusieurs injections. Puis il y a le débat : «est-ce qu’il faut obligatoir­ement associer les valents comme ce qui est recommandé?» Certains parents disent : «je ne veux pas que mes enfants prennent un valent supplément­aire». Or, les vaccins sont un progrès extraordin­aire, une chance dans notre pays développé. Je ne suis pas pour remettre en cause la validité des vaccins. Cependant, on voit revenir les vaccins. S’ils ne sont pas sous une marque de laboratoir­e, ils sont sous une autre marque.

 ??  ?? Renaud Nadjahi, président de L’URPS l’union des pharmacien­s d’ile-de-france.
Renaud Nadjahi, président de L’URPS l’union des pharmacien­s d’ile-de-france.

Newspapers in French

Newspapers from France