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Sing street
Lier
musique, sentiments et accomplissement personnel : c’est ce que l’on pourrait qualifier de « méthode John Carney » , tant le réalisateur anglais prouve un peu plus son amour des thèmes en question à chaque nouveau long métrage. A une grosse différence près, puisque contrairement à « Once » et « New York Melody », qui se déroulaient de nos jours, « Sing Street » actionne la machine à remonter le temps et nous renvoie dans les années 80. A Dublin (Irlande), ville natale du cinéaste, pour être précis. Alors qu’il rêve de rock, de pop, de métal et de new wave, ou de la célèbre émission « Top of the Pops », Conor doit faire face au divorce de ses parents et à son intégration forcée dans une école publique, très différente de la précédente, privée, qu’il fréquentait. Malmené par la plupart de ses camarades et une poignée de professeurs exigeants, il va se mettre en tête de séduire la belle et mystérieux Raphina et lui proposer de jouer dans le clip de son groupe. Qui n’existe pas encore au moment de sa proposition. Et en sachant qu’il ne connaît rien à la pratique de la musique. On vous rassure tout de suite : il ne sera pas question de fausses notes pendant 90 minutes jusqu’à ce qu’un accord réussi ne vienne clore le récit. Non, les ados vont assez vite trouver une harmonie et nous offrir quelques chansons emballantes et entraînantes qui, aux côtés de tubes signés The Cure, Motörhead ou Hall & Oates, participent à l’une des meilleures bandes-originales de 2016, au coeur d’un vrai feel- good- movie. Comme « New York Melody » en 2014, « Sing Street » nous fait sortir de la salle avec le sourire. Contrairement à son prédécesseur, un poil moins abouti, il nous donne envie d’y retourner au plus vite, et de revoir ses jeunes acteurs sur petit ou grand écran, à commencer par Ferdia Walsh-peelo ou Lucy Boynton qui, sans être novice (elle a fait ses débuts dans « Miss Potter » en 2006), se révèle vraiment avec ce long métrage qui tourne dans le monde entier et connaît un beau succès partout où il passe. Un engouement plus que mérité pour l’une des plus belles pépites vues cette année sur grand écran.