Toutes les Nouvelles (Rambouillet / Chevreuse)
Découvrez Rambouillet en 1900
Cartes postales en mains, Les Nouvelles vous invitent à découvrir Rambouillet et ses environs au début du XXE siècle. A quoi ressemblait alors la ville ? Qui y vivait ? Découvrez-le grâce à notre hors-série.
Dans notre hors-série paru mercredi 9 novembre, en vente dans les kiosques et dans notre agence rue De-gaulle, retrouvez grâce aux cartes postales anciennes du couple Painvin et de François Roche, Rambouillet et ses environs (Les Essarts, Saint-arnoult, Gazeran, Cernay) au début du XXE siècle. Plusieurs articles illustrent ces photos. Retrouvez ainsi l’histoire de la fête du Muguet, de la duchesse d’uzès ou encore la vie dans la cité présidentielle en 1900.
900 cartes postales imprimées entre 1890 et 1914
« La vie est douce. On peut canoter sur les canaux du parc l’été et patiner sur le lac gelé en hiver. Le vélo facilite les échappées plus lointaines dans la forêt. Les plus aisés circulent en auto. Les cuirassiers défilent avec leur cuirasse et leur casque étincelant de lumière. » Voici à quoi ressemblait Rambouillet à la Belle Époque, selon André Chaperon dans son livre « Rambouillet au début du XXE siècle ». Cette période de paix sans précédent, entre la fin du XIXE siècle et le début de la Première Guerre mondiale en 1914, a été très favorable aux progrès économiques et tech- niques. Des progrès dont la ville, située à l’époque en Seine-etOise, a pu bénéficier.
C’est notamment via le train que Rambouillet a pu exporter ses productions agricoles et industrielles vers Paris. C’est encore le chemin de fer qui permet aux Parisiens de venir prendre l’air à la campagne. En 1913,
Rambouillet compte 15 cafés, 36 restaurants et 17 hôtels. Des commerces surreprésentés par rapport à la population locale qui est passée entre 1891 et 1911 de 5 897 à 6 484 habitants.
S’ils voulaient garder un petit souvenir, les touristes pouvaient choisir parmi les 900 cartes pos
tales, « toutes différentes sur Rambouillet, son château et
son parc » , imprimées entre 1890 et 1914. Et postaient tous les jours de la semaine leur courrier depuis le bureau de poste, ouvert même le dimanche, dans la cour du Palais du roi de Rome.
La bourgeoisie d’affaires et industrielle s’enracine à Rambouillet et construit des villas urbaines cossues.
438 professionnels du commerce sont alors installés en ville. Un recensement de 1913 fait ainsi apparaître, six assurances, un magasin d’articles de voyage, deux chapeliers, deux loueurs de voitures, sept mécaniciens…. Un commerce très varié qui ne saurait faire oublier que Rambouillet reste une commune « rurale » avec 14 agriculteurs.
Rambouillet, c’est aussi depuis Louis XVI, une ville de gar-
nison. Sans oublier la forêt qui occupe 80 % du territoire com
munal. « En 1900, la chasse constitue un pôle d’attraction des altesses royales. Les présidents de la République épousent curieusement ces
grandes traditions » , souligne André Chaperon. Cela ne peut faire oublier qu’à cette époque, les semaines de travail sont longues : entre 52 et 60 heures pour les ouvriers, petits artisans, employés qui n’ont pas de congés payés. Heureusement qu’il y a les fêtes, comme celle du Muguet, pour danser la polka jusqu’au bout de la nuit…