Toutes les Nouvelles (Rambouillet / Chevreuse)

La confrérie de la Poule et du Pâté de Houdan est née

- M.V.

C’est une toute nouvelle confrérie gastronomi­que qui vient de voir le jour, celle de la Poule et du Pâté de Houdan. L’idée a germé dans la tête d’une quinzaine de bons copains, qui se réunissent le dimanche matin au Café de la paroisse, à Houdan, pour parler de tout et de rien. S’ils peuvent avoir des divergence­s sur certains sujets, la politique par exemple, il y en a un qui fait l’unanimité, c’est la bonne chère. « Nous sommes tous des gastronome­s! Au fur et à mesure des discussion­s, nous nous sommes aperçus que le pâté de Houdan était en train de disparaîtr­e et que nous ne pouvions pas laisser

passer cela… », indique Michel Maizoué, le commandeur de la confrérie.

Et à Houdan, qui dit pâté dit poule. Un gallinacé unique de part son esthétisme qui a connu son heure de gloire à la fin du XIXE, début XXE dans la commune et les villages alentour avant que les élevages ne déclinent très fortement. « Aujourd’hui, il y a bien Eric Sanceau, éleveur à Auffargis, qui travaille avec Laurent Trochain, le restaurate­ur étoilé du Tremblay- sur- Mauldre mais il y en a tout de même très peu », souligne Michel Maizoué.

Le but de la confrérie, c’est donc de remettre la poule de Houdan dans les poulailler­s et dans les assiettes de la région et

même au-delà. « Nous n’avons pas d’ambition, uniquement des projets qui nous tiennent à coeur. Nous allons donc aller à la rencontre des charcutier­s, restaurate­urs, traiteurs mais aussi dans les collèges et lycées profession­nels afin qu’ils travaillen­t ces produits. Le fait de cibler les établissem­ents scolaires est une bonne idée car grâce à la transmissi­on, la recette du pâté créé par Victor Tasserie (Lire encadré) va pouvoir se perpétuer et ne pas disparaîtr­e.» Puis en septembre, lors de la prochaine Saint-matthieu, la grosse foire séculaire de la commune, un concours de pâté de Houdan sera organisé par la confrérie.

Tout va donc être mis en oeuvre pour remettre en selle ce pâté de volaille bien parti

culier. « À Houdan, il n’y a plus de charcutier depuis plusieurs années. Plusieurs boutiques de la ville sont prêtes à vendre ce pâté mais encore faut-il que l’on trouve des fabricants… » , poursuit Michel Maizoué.

Les membres de la confrérie ont donc du pain sur la planche mais ils ont déjà une bonne nouvelle à mettre à leur actif. Si dans la cité du donjon, il ne restait plus qu’un restaurant qui

servait ce mets, la toute jeune associatio­n a réussi à convertir deux autres restaurate­urs de s’y mettre également.

Officielle­ment, la confrérie gastronomi­que de la Poule et du Pâté de Houdan est née au mois d’octobre lors de leur premier

rassemblem­ent. « Après une épreuve gastronomi­que, une vingtaine de membres, vêtus de leur cape et leur coiffe, ont

été adoubés » , raconte le grand commandeur. Le tout devant la confrérie qui les parraine, celle du cèpe et des délices de la forêt de Senonches. Les chevaliers et gentes dames ont ensuite récité ensemble le serment avant de recevoir une médaille. Le prochain rassemblem­ent officiel est prévu au mois de mars. « Ce sera l’occasion de recevoir d’autres confréries de tout l’hexagone et ce n’est pas ça qui manque ! L’idée étant de nouer des contacts. Nous allons donc les recevoir, ensuite chacun se mettra en habit pour défiler en ville. Le chapître se tiendra après et la journée se clôturera par un repas gastronomi­que. »

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