Naissance de la maison des citoyens

Il s’agit d’un mouvement apolitique lancé en août 2016 par l’écrivain Alexandre Jardin sur son site Facebook. Son but est de rassembler des citoyens déçus de la politique, ceux qui ont le sentiment que les dirigeants de tous bords sont plus au service de leurs ambitions et des lobbies que du bien commun. Le succès est immédiat puisque 3 mois plus tard, 50 000 personnes l’ont rejoint et 150 maisons citoyennes se sont créées à travers la France. L’objectif est d’avoir le poids du nombre auprès des politiques mais aussi et surtout de créer des initiatives au niveau local pour améliorer le quotidien. Les valeurs affichées sont la diversité (une maison à tous et pour tous), la bienveillance et la priorité au territoire (faire des actions locales). À Rambouillet, trois jeunes parents inquiets pour l’avenir de leurs enfants ont décidé de consacrer un peu de temps dans une vie trépidante pour porter le projet. Marco Dos Santos, Sandra Rouault et Alexandra Faburel ont donc animé cette première réunion samedi 5 novembre au restaurant les Impériales. Il s’agissait d’expliquer le concept et de jeter les bases des prochaines réunions, celles où il faudra décider des projets et de la contribution de chacun. Une vingtaine de personnes étaient présentes, chiffre encourageant puisque peu de publicité avait été faite pour cette première. Certaines personnes sont déjà engagées ou ont des projets en cours. Un participant explique qu’il a entrepris une démarche pour intégrer le bio dans les cantines scolaires à Rambouillet, un autre explique sa conversion à la permaculture après une carrière dans l’agriculture et l’emploi intempestif de produits chimiques. Une participante raconte avec enthousiasme les opérations concrètes mises en place dans son village pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion. À noter que Rambouillet est d’ores et déjà une ville active en matière d’initiatives citoyennes réalisées par diverses associations. Alexandre Jardin devrait se déplacer pour une prochaine réunion dont la date n’est pas encore fixée, de même que l’adry qui lutte actuellement pour l’implantation d’un pôle agricole bio à la place du village de voitures prévu à Rambouillet.