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Le second gérant de l’animalerie mis en examen

- F. D.

L’affaire de l’animalerie des Essarts-le-roi n’est pas terminée. La semaine dernière, le second gérant de l’enseigne a été mis en examen à Versailles. Âgé de 23 ans, il est accusé d’importatio­n non conforme à la législatio­n des animaux, mauvais traite

ment et escroqueri­e. À l’issue de sa présentati­on devant le juge d’instructio­n, il a été remis en liberté, sous contrôle judiciaire. En attendant les suites, il a reçu l’interdicti­on de travailler dans le domaine des animaux.

C’est au mois de mai dernier que l’affaire avait éclaté. Avec l’aide des services vétérinair­es, la police avait mené une perquisiti­on dans la boutique située rue Georges-pompidou. Cent quarante-six chiens avaient attiré leur attention. Leur provenance semblait douteuse. Les animaux, en mauvaise santé, pourraient être importés des pays de l’est. La justice soupçonne plusieurs fautes. Les gérants auraient fait entrer les chiens en France sans respecter le délai de quinze semaines, sans être vraiment soucieux des exigences sanitaires, telles que la vaccinatio­n. Un vétérinair­e aurait également immunisé les animaux contre la rage, après leur arrivée, puis établi de faux documents pour dissimuler leurs origines. Enfin, les chiots étaient revendus via des annonces passées sur Internet, 600 euros pièce. Certains clients s’étaient plaints de leur santé.

Sur place, les services de l’état s’étaient également inquiétés des conditions de détention : défaut d’hygiène, privation d’eau ou de nourriture. L’avocat de l’animalerie s’était insurgé de cela, affirmant que les gérants avaient toujours eu le souci de leurs pensionnai­res.

En juin, le premier gérant de 28 ans avait été mis en examen. Il avait alors expliqué avoir été dépassé par le succès de ses affaires. Son associé aurait rejeté la faute sur lui, face aux enquêteurs. Ces derniers poursuiven­t leurs investigat­ions.

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