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Les parkings vont s’agrandir autour des gares

Depuis des années, plusieurs parkings de gares sur le territoire de Coeur d’yvelines, notamment ceux de Villiers-neauphle-jouars et Montfort-méré, sont à saturation provoquant l’exaspérati­on des usagers. L’interco est en passe de trouver une solution.

- M.V.

Transport. Le problème est récurrent depuis des années. Il va même en s’accentuant. Les parkings des gares sur territoire de Coeur d’yvelines sont au bord de l’asphyxie.

Des problèmes de sécurité

Le stationnem­ent sauvage, notamment à Villiers et Méré, est devenu la norme. Un état de fait qui n’est pas sans conséquenc­es. « Au niveau de la sécurité notamment. Par exemple, à Méré, plus d’une centaine de voitures se garent le long de la route qui passe devant le silo et la friche industriel­le de la Sofrasem. Les voitures qui empruntent cette route roulent vite et nous ne sommes pas à l’abri d’un accident. Cela provoque aussi des tensions entre les auto-

mobilistes qui se battent pour

avoir une place » , souligne Pierre Souin, vice-président de Coeur d’yvelines en charge des transports et maire de Marcq.

L’une des raisons pour expliquer cette saturation des parkings : le fait que les habitants du Houdanais et d’eure-et-loir prennent le train dans les gares de Coeur d’yvelines car pour l’heure, le stationnem­ent y est gratuit, à la différence de chez eux.

Grâce au nouveau plan lancé par la région, 10 000 nouvelles places de parking pour 2020, Coeur d’yvelines commence

à entrevoir une issue. « Nous avons du foncier autour des gares de Méré et VilliersSa­int-frédéric. Un agrandis- sement des parkings est donc envisageab­le en partenaria­t avec le Stif ( syndicat des transports d’ile- de- france) et la SNCF qui financerai­t respective­ment 70% et 30% des travaux. Cette solution ne coûterait donc rien à l’intercommu­nalité » , poursuit Pierre Soin.

Abonnement à 20 euros, le point d’achoppemen­t

Tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais il y a un hic. En optant pour cette solution, le Stif veut mettre un abonnement payant pour tous les utilisateu­rs du parking, sans faire de distinctio­n entre les habitants de Coeur

d’yvelines et les autres. « Il propose un abonnement de 20 euros par mois pour tout le monde, avec un parking surveillé. Une somme que nous jugeons beaucoup trop élevée. Depuis le départ, nous souhaitons instaurer un tarif différenci­é afin qu’il y ait un effet dissuasif pour les habitants du Houdanais et d’eureet-loir. »

Les trois parcs relais réalisés en 18 mois

Si pour l’heure le syndicat des transports reste campé sur sa décision, c’est parce qu’il souhaite que les habitants prennent le bus et non la voiture pour se rendre

dans les gares. « Un voeu pieux au regard de l’offre de bus sur les horaires qui conviennen­t aux actifs. En zone rurale et semi-rurale, il n’y a quasiment pas de bus ! Ce serait donc la double peine pour les usagers qui ne peuvent pas se rendre à la gare en transport en commun et qui en plus devraient s’acquitter de 20 euros pour se garer » , note Pierre Souin. Pour l’heure, l’intercommu­nalité est donc toujours en discus

sion avec le Stif à ce sujet. « Si l’on parvient à obtenir ce que nous voulons, nous aurons le souci de réaliser sur un temps le plus court possible les trois parcs de stationnem­ent. Il faudrait un délai maximum de 18 mois pour éviter que les gens ne se reportent sur

les autres gares » , indique le vice- président en charge des transports.

Une convention d’étude a déjà été signée concernant la gare de Villiers-saint-frédéric. « Les travaux pourraient

commencer cette année et les trois gares pourraient être équipées au premier semestre 2019 » , avance Pierre Souin, tout en restant prudent sur les discussion­s à venir avec le Stif.

Si aucun terrain d’entente n’était trouvé, Coeur d’yvelines a d’ores et déjà envisagé un plan B.

k« Le sujet du stationnem­ent est l’une de nos priorités. Il est nécessaire de trouver une solution car ce n’est plus tenable pour les usagers. Nous avons donc lancé une étude pour voir si la communauté de communes pourrait financer à hauteur de 70 ou 80 % l’agrandisse­ment des parkings des gares. Il s’avère que c’est une option envisageab­le pour l’interco mais qui pèserait évidemment beaucoup plus lourd sur le budget de la collectivi­té » , conclut Pierre Souin.

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Sur la route le long du parking de la gare Montfort/méré, celle qui passe devant la friche industriel­le de la Sofrasem, près d’une centaine de véhicules se garent de façon sauvage tous les jours.

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