Toutes les Nouvelles (Rambouillet / Chevreuse)
Analyses commune par commune
construire. Mais, le maire veut redonner de la vie au village à travers le plan local d’urbanisme. « Il permettra la division de terrains » , pour inverser la tendance et aller dans une dynamique de croissance.
Les plus fortes hausses
▲ Neauphle-le-vieux
Passant de 822 habitants à 974, Neauphle-le-vieux a augmenté sa population de 18,5 % . Un chiffre expliqué par Denise Planchon, la maire, par plusieurs
facteurs. « À côté de la mairie, nous avons construit un petit immeuble de 8 appartements et un pavillon. Dans le même secteur, deux logements ont été réhabilités. Cela a fait venir des familles. Mais il faut également prendre en compte les mutations de logements. Lorsqu’une personne âgée seule décède, une famille peut prendre la suite. Et puis, aujourd’hui, il y a pas mal de familles recomposées nombreuses » , analyse l’élue. Le village abrite une majorité de cadres moyens et supérieurs qui déménagent régulièrement. « Mais il y en a toujours pour prendre leur place car notre cadre de vie, encore préservé, les attire et il y a la gare de Villiers- Saint- Frédéric à proximité. » Si la commune se réjouit de ne pas perdre d’habitants, il y a tout de même un élément à prendre en compte: « une hausse de la population signifie qu’il faut des équipements publics en adéquation. C’est pourquoi cette année, nous allons agrandir la mairie puis ensuite notre école qui compte 165 enfants car l’école de Vicq a fermé. »
▲ Les Essarts-le-roi
La hausse de près de 500 habitants dans cette commune s’explique par la création du plateau de Mauregard comprenant 235 logements sociaux, un projet lancé par le prédécesseur de Raymond Pommet, le maire actuel. « Avec environ 2,7 personnes par logement, le compte est vite fait » , indique le maire
actuel. « Mais en règle générale, aux Essarts, il doit y avoir une trentaine de logements construits par an soit une centaine de personnes, en dehors des gros programmes immobiliers comme Mauregard .» Un autre gros programme, le futur quartier du Château d’eau, avec 78 logements en lotissement et 18 logements sociaux verra le jour avec les premiers habitants prévus en 2018. « Ce sera le dernier de cette envergure car après, il n’y a plus de foncier pour des opérations de cette taille » , souligne le maire qui l’a dit et répété à ses voeux la semaine dernière: « Les Essarts doivent rester une ville à taille humaine et ce même
avec une pression urbanistique forte. » De plus, une hausse importante de la population nécessiterait des équipe
ments publics à la hauteur. « La municipalité précédente a fait le plateau de Mauregard mais sans prendre en compte par exemple l’engorgement de la cantine de l’école du secteur. Résultat, nous avons lancé un grand chantier pour créer un nouveau restaurant scolaire mais cela prend au minimum trois ans pour en voir le bout. Il aurait fallu anticiper. »
▲ Thoiry
« Dans les années 90, nous avions décidé de tout mettre en oeuvre pour que la commune compte 1500 habitants en 2020, ce qui signifiait une hausse de 2,5 % par an. Cela nous aurait permis de grossir à notre rythme tout en maintenant les activités économiques sur la commune. Mais l’évolution régulière n’a pas eu lieu. Nous avions pour projet de construire trois immeubles à deux ou trois ans d’intervalle. Au final les chantiers ont pris du retard pour différentes raisons, il ne s’est donc rien passé puis les trois immeubles ont été faits de façon quasi simultanée, ce qui explique cette hausse de 15 % de la population entre 2011 et 2014. Aujourd’hui, on tourne autour de 1 400 habitants mais je ne pense pas que l’on atteigne le seuil des 1 500 habitants en 2020. Depuis 2014, la progression est quasi nulle et l’on assiste à une évaporation de la population avec les décès ou encore les familles qui se séparent » , analyse le maire, François Moutot.
▲ Trappes
Trappes connaît actuellement un développement spec- taculaire. La ville est passée de 29 867 habitants à 32 158 (+7,7 %) sur la période 20112014. Depuis un certain nombre d’années, la commune a commencé le renouvellement de la ZAC (Zone d’aménagement concerté) de Montfort- Thorez, et cette hausse en serait la conséquence selon le maire Guy Malandain (PS). Après une période de baisse, notamment des effectifs scolaires, « La ville a repris un chemin de croissance et d’évolution positive » , constate avec satisfaction l’élu.
« Nous n’avons pas ici une baisse de naissances comme on la constate au niveau national et nous avons aussi beaucoup de nouveaux habitants. C’est le résultat de deux éléments essentiels : la ZAC de l’aérostat, où on a commercialisé plus de 600 logements, le développement de constructions un peu partout en ville et la progression d’opérations privées. »
La Ville ne compte pas pour autant dépasser les 35 000 habitants, un seuil critique. « Ce serait une densification trop importante » , imagine l’élu, qui veut préserver le cadre de vie et les espaces verts dans sa ville.
Les plus fortes baisses ▲ Milon-la-chapelle
Dans la vallée de Chevreuse, le petit village cossu de Milonla-chapelle a perdu 10% de ses habitants entre 2011 et 2014. Une baisse qui n’inquiète pas la
mairie. « Il y a pas mal de mouvements de population, notamment de jeunes familles. Nous avons aussi beaucoup de jeunes adultes qui quittent le domicile de leurs parents pour aller faire leurs études dans une grande ville ou à l’étranger. »
▲ La Celle-les-bordes
Avec un pourcentage de 7,69 habitants en moins, le village du massif forestier de Rambouillet passe de 949 à 876 Cellibordiens. une baisse de la population à tempérer selon le maire, Serge
Quérard : « Dans le chiffre, il faut rajouter les comptés à part, étudiants ou militaires. Mais, c’est vrai qu’il y a 40 à 50 habitants en moins. Cela est dû au vieillissement de la population. Les habitants arrivent en famille puis après les enfants partent. » Le village a très peu de possibilité de
▲ Guyancourt
Guyancourt a connu un phénomène de déperdition de
près de 1 000 habitants. « Je pense qu’il faut relativiser ces chiffres car ils ne prennent pas en compte les données actualisées. Un recensement a lieu en ce moment » , réa-
git François Morton, premier adjoint au maire. « Nous sommes sur un phénomène assez classique de desserrement des ménages. C’està- dire qu’on constate une baisse du taux d’occupation
des logements. » De plus, un certain nombre de programmes immobiliers sont sortis de terre entre 2011 et 2016. Parmi eux, Châteauneuf au Pont du Routoir (200 logements), Chagall au parc des Saules (45 logements) ou bien Villaroy Sud (219 logements).