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Encore un déficit d’un million L’info en continu sur notre site www.78actu.fr et sur

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C’est dans ce contexte que Véronique Desjardins s’est donc employée à dresser l’état des lieux, lors de ses voeux, le 19 janvier dernier. « Nous avons enregistré en 2016 une aug- mentation de 4 % du nombre de séjours et d’un peu plus de 7 % du nombre de passages aux urgences (…) L’hôpital, s’il continue à être en déficit, a réduit celui-ci à un peu plus d’un million d’euros. Il a fait progresser sa capacité d’auto- financemen­t avec un taux de marge brut de 6,7 % » .

L’an dernier, l’établissem­ent a obtenu de bons résultats médicaux. « Pour la première fois en France, un prélèvemen­t multiple de tendons et de ligaments a été réalisé à l’occasion d’un prélèvemen­t multiorgan­es. Nous avons aussi reçu le prix du meilleur plan d’action achats. Cela a permis de contribuer, à hauteur de plus d’un million d’euros, à un allégement des charges » .

Pour l’avenir, Véronique Desjardins a fixé plusieurs axes de travail. Le premier est de « poursuivre la modernisat­ion de l’hôpital en se fondant sur les innovation­s médicales et organisati­onnelles. » Le deuxième et d’investir dans le numérique pour « retrouver du temps à réinvestir dans ce qui fait le coeur de nos métiers » . Le troisième touche plus directemen­t les patients. « Il s’agit de réduire la durée des séjours à l’hôpital. Cela englobe le développem­ent des séjours ambulatoir­es et l’inscriptio­n des prises en charge dans le cadre de filières de soins déclinées à l’échelon territoria­l » . En d’autres termes : passer moins de temps à l’hôpital et se tourner beaucoup plus vers d’autres structures locales.

Si tout cela doit aboutir dans les cinq prochaines années, certains événements animeront l’établissem­ent en 2017. Il faudra compter sur l’inaugurati­on de la nouvelle maternité, le nouveau service de néonatalog­ie, la mise en place du dispositif d’interventi­on précoce en autisme. André- Mignot aura également un nouvel hôpital de jour de pédopsychi­atrie. Enfin, une deuxième IRM (imagerie par résonance magnétique) sera installée.

Chaque année, près de 75 000 personnes passent par les urgences. Plus de 10 000 interventi­ons chirurgica­les sont pratiquées.

Il gèle très fort ce matin-là. Les sols sont durs comme de la pierre. L’eau accumulée dans les ornières est devenue solide. Seule dans le vent glacé, Estelle Trahard ne doit pas se décourager. Elle doit rapidement faire le tour de ses quarante protégés : des chevaux issus de son élevage ou en pension. Le travail ne lui fait pas peur. Depuis près de quarante ans, elle aime les chevaux pour ce qu’ils représente­nt : la liberté.

Sur un point cependant, Estelle Trahard est plus qu’inquiète. Elle ignore où elle sera dans quelques semaines et si son activité existera encore. Se sentant abandonné de tous, elle a décidé de se lancer dans une grève de la faim. mois d’octobre 2016.

L’éleveuse ne compte pas attendre la date butoir. Elle se met en quête d’un terrain via une société spécialisé­e dans le foncier pour les agriculteu­rs. Un premier terrain est identifié. Il est cependant trop grand, trop cher et nécessite trop d’investisse­ment pour son aménagemen­t.

Coup de chance pour Estelle. À 400 mètres de son élevage, elle apprend qu’il existe une zone disponible. Elle se porte candidate. « Mon dossier était solide. Il a été rejeté au profit d’un autre exploitant. On m’a dit que l’endroit était compliqué pour un accès à l’eau et l’électricit­é. Ce qui est ridicule puisque j’ai bien expliqué que j’allais produire mon énergie et faire creuser un puits » . priétaire veuille récupérer ses terres. Je redoute d’être expulsée avec mes chevaux. Je ne peux me retrouver à la rue avec eux ! Une pension me coûterait trop cher. La vente serait à perte en cette période. Je veux bien respecter notre accord. Mais comment ? , interroge-t-elle. Je suis dans l’impasse totale. J’ai tapé à toutes les portes. Il n’y a aucune terre de disponible nulle part. Je ne demande pourtant pas la lune, ni de l’argent. Juste un terrain dans le secteur pour garder ma clientèle et mes fournisseu­rs locaux » . Et de poursuivre : « Si on a trouvé une solution pour le PSG ou encore les gens du voyage, et c’est tant mieux pour eux, alors pourquoi pas pour moi ? »

En cessant de s’alimenter, Estelle Trahard espère que son appel à l’aide sera entendu. « Je veux juste travailler et ne pas repartir de zéro » .

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