Toutes les Nouvelles (Rambouillet / Chevreuse)
Un coup de pouce d’un million d’euros pour l’hôpital
s’est traduit par l’achat d’équipements en ophtalmologie, en hémodialyse, en endoscopie, la mise en sécurité électriques des bâtiments Patenôtre et Médecine et dernièrement le changement de la chaudière « à bout de souffle » , ou encore l’achat d’un minib
Rambouillet
Une aide exceptionnelle de l’agence régionale de santé (ARS) d’un million d’euros. C’est le coup de pouce obtenu par le centre hospitalier de Rambouillet cette année. Il faut dire que le directeur et le président du conseil de surveillance étaient allés plaider leur cause avec un soutien de poids, Gérard Larcher. Ce million va soutenir la politique d’investissements du centre hospitalier, a indiqué le
directeur Philippe Gauze. « Sécuriser, moderniser le centre hospitalier sont les priorités après le rétablissement des comptes bien amorcé » , a expliqué le directeur qui a tenté de maîtriser les dépenses en 2016 (-300 000 euros). Après des années de déficit, en 2016, il a renégocié la dette toxique en la convertissant en emprunts à taux fixe. Il a vu « une remontée des capacités d’autofinancement de l’hôpital, ce qui permet de changer les équipements vétustes. Cet autofinancement a été de 730 000 euros. Il est trois fois supérieur. Et il montera à un million en 2017 » . Cela
Trente recrutements
Les décisions les plus marquantes de l’année ont été notamment la restructuration de l’activité chirurgicale autour de 30 lits en une seule unité depuis le 30 août. Une manière de développer les interventions chirurgicales dans la journée, « de prendre le virage de
l’ambulatoire » . Les séances et l’hôpital de jour ont ainsi connu une croissance de 8 %. L’hémodialyse a dépassé le cap des 6 000 séances enregistrant une progression de 17 %. Le nombre d’accouchements est supérieur à 1 500. Les urgences ont comptabilisé 42 688 passages (+ 3 %) dont + 6 % pour les seules urgences pédiatriques.
L’hôpital a recruté trente
personnes en 2016. « Le taux de renouvellement est de
25 % » , a précisé le directeur. Depuis juillet 2016, Rambouillet et Versailles (8 établissements et deux ephad) travaillent en commun. Un Groupement hospitalier territorial (GHT) qui a provoqué de nombreuses interrogations en 2016 et de nombreuses manifestations du personnel. Un GHT qui s’achèvera le 30 juin 2017.
Pour le directeur, ce nouveau mode de regroupement a des effets positifs. Rambouillet pourrait devenir la référence en matière de néphrologie « en partenariat avec Versailles qui
n’en a pas » , souligne le président du conseil de surveillance, René Barbery. Il imagine aussi la mise en place d’un fonds de dotations à la manière des grands hôpitaux parisiens sur des projets
bien identifiés. « La population serait associée aux projets de l’hôpital. »
Concernant les finances, si les dépenses ont été contenues, les recettes peinent à rentrer. Le président du conseil de surveillance pointe du doigt certains praticiens qui effectuent leurs consultations à Rambouillet mais « vont opérer à la clinique privée » . Jean-frédéric Poisson, député, et marc Robert ont assuré de tout leur soutien l’hôpital. « Il n’est pas menacé loin de là, mais est une chance pour tout le Sud-yvelines » , a dit le maire. Ce dernier veut travailler sur la médecine de ville « en attirant de nouveaux médecins » . Jean-frédéric Poisson a
relevé « un dialogue social qui s’améliore et auquel je suis attaché » . René Barbery était confiant, surtout après une dernière réunion avec les syndicats « extrêmement positive » .
Découvrir le Tibet à travers l’art
Exposition. Découvrir le Tibet à travers l’art, c’était le programme proposé par la Lanterne le week-end dernier, avec exposition, conférence, table ronde, dégustation gastronomique et film. C’est aussi l’occasion de briser des idées reçues. Le Tibet est très grand, sept fois la taille de la France. Il comprend trois provinces dont une seule bénéficie du statut de province autonome de Chine avec une plus grande autonomie que les provinces classiques. Le Tibet est certes rural, traditionnel et religieux mais il s’ouvre progressivement à la modernité.
Il est possible de s’en rendre compte à travers la peinture moderne qui subit deux influences. La première est celle des thangkas, oeuvres sur toiles traditionnelles présentant des sujets religieux et s’inscrivant dans une grille de proportions rigides données par le Boudha ( l’application de ces règles strictes est censée, non pas enfermer l’esprit, mais au contraire le libérer). La seconde est celle de l’occident et de ses codes consuméristes. C’est ainsi que les divinités bouddhistes peuvent côtoyer Mickey ou Hulk. « Les artistes n’y voient pas une irrévérence mais l’application de la règle d’impermanence, pilier du bouddhisme : tout ce qui apparaît est voué à disparaître et tout change constamment » a expliqué une intervenante. Les Rambolitains ont été nombreux à assister à cette manifestation.
Film et dégustation
Autour des conférences, une dégustation culinaire a été très appréciée. Le chef parisien du Bar à Momos avait préparé un vrai repas servi sous forme de buffet : soupe de lentilles aux oignons, différents plats de viandes et légumes dont les momos qui sont des sortes de raviolis et pour le dessert, fromage blanc et boulettes de tsampa (orge grillé) sucré. Pour accompagner ces plats goûteux, il y avait des petits pains tibétains ronds en forme de colimaçon et la boisson traditionnelle, le thé au beurre.
Le film de Dazel Tenzin et Rémi Caritey projeté dimanche a raconté de petites histoires d’immigrés tibétains dont le quartier général à Paris est le Royal Café dans le quartier de la Chapelle. Partis principalement pour des raisons économiques et fascinés par Paris, ils trouvent ici des conditions de vie décentes grâce aux aides sociales. Mais ils ont du mal à s’intégrer du fait qu’ils ne parlent pas la langue. Ils travaillent souvent clandestinement dans des restaurants chinois. L’un explique : « Je vis en France mais je ne parle que chinois ! » . Et bien sûr l’éloignement de la famille et des amis est toujours difficile même si, comme le raconte Dazel Tenzin, la réalisatrice à l’issue de la projection : « Les Tibétains sont résistants à la souffrance et l’éducation incite à une prise d’autonomie très jeune. » Les enfants ne sont pas surprotégés. Elle-même a vécu en institution dès son plus jeune âge, ne voyant ses parents que pendant les congés. C’est une bonne préparation à un exil ultérieur. Cette manifestation à la Lanterne a donné des clés pour comprendre ce pays dont l’identité actuelle est très liée au Dalaï Lama qui a été évoqué à de nombreuses reprises.