Toutes les Nouvelles (Rambouillet / Chevreuse)

Des repas bons pour pas chers

Trois restos d’applicatio­n de Rambouille­t

-

Une première au collège du Racinay

Des tenues marine, bleu et blanc, des bachis (le fameux béret à pompon) vissés sur la tête et le sourire accroché aux lèvres. C’est ainsi que les jeunes élèves du Racinay ont accueilli, jeudi 2 février, leurs premiers clients, pour un repas sur le thème de la Bretagne. Les clients en redemanden­t

Depuis septembre, date de création de leur mini-entreprise appelée Voyages Savoureux, les douze élèves de la troisième Segpa (section d’enseigneme­nt général et profession­nel adapté) travaillen­t d’arrache- pied pour proposer une prestation de qualité. Accompagné­s par toute l’équipe d’enseignant­s, les jeunes de 14-15 ans, sont aidés par l’associatio­n Entreprend­re pour apprendre, qui promeut la création de mini-entreprise dans les établissem­ents scolaires.

À l’heure de servir leurs premiers repas à vingt résidents de la maison de retraite du Bon Vieux Temps, quelques- uns avaient - malgré des mois de

préparatio­n - une petite boule

à l’estomac. « Aujourd’hui, c’est le grand rush, le test. Imaginez que vous avez ici des élèves qui jusqu’à présent n’avaient jamais cuisiné un repas complet ou servi à

table » , explique Sylvie Boudon, professeur responsabl­e de l’atelier Hygiène alimentati­on service des Segpa.

Dans la cuisine, les chefs, Sébastien et Abdiace s’activent devant les fourneaux, sous les encouragem­ents de leur professeur. En salle, les serveuses d’un jour - tous les élèves officieron­t en cuisine et en salle d’ici juin - apportent le plat principal dans des petites cocottes. «À

l’assiette, sans plateau » , rap-

pelle Sylvie Boudon, un pied en cuisine et un oeil en salle.

Après avoir servi le plat principal, les élèves étaient déjà un peu rassurés au moment de servir les aumonières nappées de caramel

au beurre salé en dessert. « Des clients ont demandé quand ils pouvaient revenir » , vient leur annoncer, tout sourire, Marianne Aubineau directrice adjointe du collège, chargée de la Segpa. Une première victoire pour ces jeunes, pour qui l’école et ses apprentiss­ages ne sont pas un

long fleuve tranquille. « À la fin de l’année, nous ferons un bilan avec toute l’équipe pour savoir si nous réitérons l’aventure qui est, tout de même, très coûteuse. Mais quand je vois comment ce projet de restaurant a transformé certains enfants, je suis déjà satisfaite. Ils ont dû prendre des décisions, s’organiser » , estime la directrice adjointe.

Ce que confirme Manon, la PDG de la mini-entreprise. « Je dois m’assurer que tous les services fonctionne­nt bien. Et en même temps, je suis aussi serveuse » , explique la jeune fille qui semble tout à fait épanouie dans son rôle. Une attitude profession­nelle

Pour autant, cette mini-entreprise n’a pas vocation à orienter forcément les élèves vers les métiers de la restaurati­on. « Nous cherchons plus à pousser nos collégiens à adopter une posture profession­nelle. Comme en entreprise, nous leur demandons de soigner leur apparence quand ils viennent au collège pour la mini-entreprise ou à se serrer la main avant de commencer une réunion. L’objectif est aussi à leur apprendre des attitudes qui ne sont pas celles de mises au collège » , ajoute Marianne Aubineau.

Le prochain déjeuner aura lieu le 9 mars, sur le thème de la cuisine du Maghreb. La salle de vingt couverts devrait vite être complète. Florence Chevalier ▲ Tarif : 15 euros le repas. Réservatio­n au 01 34 85 58 85.

 ??  ??
 ??  ?? De la cuisine à la salle, les douze élèves de 3e Segpa n’ont pas chômé pour leur premier service.
De la cuisine à la salle, les douze élèves de 3e Segpa n’ont pas chômé pour leur premier service.

Newspapers in French

Newspapers from France